Samedi, on dit aurevoir a toute la famille de l’hotel Reyna. On etait ici comme chez nous, c’est pas un 4 etoiles, mais l’accueil est tres chaleureux, on recommande vivement l’adresse ! Toute la smala monte dans un bus Cruz del Sur, qui nous emmene a Puno, sur les rives du lac Titicaca. Un fois de plus, le paysage que nous traversons est magnifique. Le contraste des couleurs est toujours aussi saisissant... Le jaune des prairies de Hichu, le rouge de la terre et le bleu du ciel... En fin de parcours, on lnge un grand lac d’un bleu profond. On traverse Juliaca, un ville de commerce et de contrebande, qui nous semble peu accueillante. L’arrivee a Puno se fait par les hauteurs du lac. On traverse les quartiers desherites et on se demande ou l’on va atterrir... Heureusement, Pascale et Guenael nous avaient conseilles un hotel qui se revele tres confortable, meme si la temperature a l’interieur est plutot fraiche. On est ici a 3800m et le chauffage n’existe pas... On decouvrele centre a pieds, qui se resume a une rue pietonne qui debouche sur la place d’arme d’un cote et l’eglise San Juan de l’autre. On va voir une agence pour reserver une excursion de 2 jours sur le lac Titicaca.
http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/le_lac_titicaca/
Uros - Amantatni - Taquile
Dimanche, on embarque sur un bateau de l'agence All Ways Travel. On est une vingtaine de personnes sur le bateau. On quitte les eaux du port de Puno. La surface du lac est recouverte d'algues vertes ; on a l'impression que le bateau glisse sur un tapis de mousse. Apres 30 minutes, on arrive sur les iles Uros. Ce sont les fameuses iles flottantes du lac. Elles sont construites avec des totoras, les roseaux du lac. Il y a environ 40 iles Uros. La communaute decide chaque jour vers lesquelles les bateaux vont se diriger, afin de repartir les benefices du tourisme. On accoste sur nore ile. Notre guide nous explique les techniques de construction et d'amarrage des iles, on visite l'ecole (evangeliste... au secours...) et les maisons traditionnelles en totora. Les habitants fabriquent des objets artisanaux (tissages, objets en paille...) et on se laisse tenter un peu. On rejoint une autre ile en empruntant un bateau fait aussi en totora (il parait qu'ils y mettent des bouteilles en plastique dedans maintenant !). Papy s'essaie a la rame, mais ca fatigue un peu de ramer pour 25, a 3800 metres d'altitude ! Om quitte ensuite les iles Uros pour prendrela direction d'Amantani. La traversee dure 3h mais offre de superbes vues. On traverse d'abord les champs de roseaux, on progresse lentement dans le petit lac, en decouvrant les peninsules qui le ferment presque de chaque cote. Le jaune des cultures, le rouge de la terre contrastent avec le bleu profond du lac et celui plus clair du ciel. Au-dela, on rentre dans le grand lac, plus agite et qui a des allures de petite mer. A l'horizon, on apercoit les sommets enneiges de la cordilliere royale de Bolivie. A bord, on fait la connaissance de Sebastien, un jeune Parisienparti 3 semaines au Perou, avec un ami. On sympathise bien et on se raconte nos anecdotes de voyage. On rencontre aussi une famille americaine. Leo apprend a Kelly a jouer a la crapette pour occuper le temps. Le temps qui s'ecoule lentement a bord de notre petit bateau. On arrive enfin en vue d'Amantani. C'est une ile toute ronde qui a des allures de volcan. On y retrouve les cultures en terrasses, les eucalyptus et de nombreuses maisons parsemees sur ses pentes. 5000 personnes y vivent, reparties en 9 communautes. Les femmes nous attendent sur le port, vetues de leur costume traditionnel : jupe plissee bouffante rose, chemisier bleu brode et chale noir orne de broderies colorees. A notre arrivee, le chef de la communaute qui nous recoit, accueille le groupe et se charge de nous repartir dans les familles. Pour nous, ce sera les filles d'un cote avec Irma et les garcons de l'autre chez Celestine. On rejoint les habitations sur les hauteurs. La marche est un peu fatigante , en montee. Papy est content d'arriver ! La nuit a Puno a ete dure, la matinee aussi... Il a un fort mal de tete, surement du a l'altitude. Tant chez Irma que chez Celestine, on plonge dans l'univers quotidien des habitants d'Amantani. Un confort sommaire, une cuisine au sol en terre battue, un poele pour cuisiner qu'on alimente avec des feuillessechees, de l'eau froide, a l'exterieur (tiree au puits en bas de l'ile et remontee a seaux jusqu'au reservoir de la communaute...). Les maisons sont construites en briques d'adobe, un melange de terre, de paille et d'eau, qu'on laisse secher au soleil. Quand on arrive, le papa de Celestine est en train d'en fabriquer a meme la terre dans le jardin. Il est 15h. On deguste un excellent repas : une soupe aux herbes du jardin et a la quinoa, qui depasse largement les "cremas" (soupes minutes) qu'on nous sert dans les restos touristiques...et une assiette de riz et pommes de terre avec du fromage frit ou des oeufs. Le tout accompagne d'un mate de Mounia, une sorte de menthe des Andes. La langue a Amantani est l'Aymara et la communication avec nos hotes n'est pas facile. On pose qques questions, mais elles n'osent pas nous en poser beaucoup en retour. On a amene des photos de France et d'Europe avec nous. Cela cree un moment d'echange interessant qui eveille leur curiosite. Ici, pas de tele, Seule la radio diffuse les nouvelles. Vers 16h, on retrouve le groupe au terrain de foot ou une partie a ete organisee, les iliens contre les touristes. Leo et Guillaume voudraient jouer, mais ils sont les seuls enfants. Ils sont bien decus... Dans la foulee, on prend le chemin qui mene au sommet de l'ile. En une heure, on atteitn les marches du temple inca qui s'y trouve. et on assiste au coucher de soleil sur la rive ouest du lac. On redescent et on dine chacun dans sa famille, avec les femmes. Les hommes ont pour la plupart quitte l'ile pour travailler a Puno, ou plus loin, vers Lima dans des usines de tissage. Le mari d'Irma travaille lui dans une mine de cobalt dans la region d'Ica... Il ne rentre qu'une fois par mois. Irma et sa fille Nelyda mangent a table avec les filles et Nelyda est tres contente. Elle va emmener Sarah a la soiree folklorique organisee dans la salle des fetes. A 20h30, on se retrouve tous en tenue traditionnelle. On s'y trouve un peu a l'aise comme des pingouins au Machu Picchu, mais c'est quand meme tres festif ! Tout le monde danse et on passe un bon moment au son de l'orchestre traditionnel qui anime la soiree. On est un peu fatigue tout de meme et on remonte se coucher sous un ciel exceptionnel ! On n'a jamais vu autant d'etoiles, a part peut-etre au lac Tekapo en NZ. Apres une bonne nuit,(les chambres sont plutot confortables !) et un bon petit dej' (pacakes maison) on quitte l'ile en remerciant nos familles d'accueil. Il nous faut 1 heure pour rejoindre l'ile de Taquile, au sud. Une fois arrive, on marche une petite heure jusqu'au bourg principal de l'ile. La ballade est somptueuse ! On longe le littoral qui offre des perspectives quasi mediterraneennes sur les terrasses de l'ile et le lac. Sur le chemin, on croise des hommes et des femmes en costume traditionnel qui transportent des materiaux destines a la construction d'une nouvelle salle commune. Sur la place du village, on voit aussi des hommes tricoter. C'est la specialite de l'ile ! Apres un petit repas sympa, on descend de l'autre cote de l'ile, par des escaliers pittoresques et on rejoint Puno en milieu d'apres-midi.
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