Graines d'ailleurs

Sur la route de Cuzco - 12 juin

Mardi, on prend la direction de Cuzco. Apres hesitation, on choisit finalement le bus touristique qui relie Cuzco en 10 heuresavec plusieurs arrets. On traverse l'Altiplano et ses paysages epoustouflants, on visite un musee pre-inca a Pukara, on passe le col de la Raya a plus de 4330 metres d'altitude. On fait ensuite une halte a Raqchi et on profite des commentaires d'une guide francophone qui accompagne un groupe dans le bus. Marcella nous fait une super visite du site, notre premier site Inca, et on tombe sous le charme de cet endroit. Ici se rassemblaient tous les habitants de l'empire pour une grande fete en l'honneur de Viracocha, pendant pres de 2 mois tous les ans ! On fait un dernier stop a Andahuaylillas  et on visite une eglise etonnament  decoree. On la surnomme la Chapelle sixtine des Andes. Tout au long de ce parcours, on retrouve Sebastien, parti avec une societe concurrente de notre "first class bus".

comme d'hab' qques photos : http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/sur_la_route_de_cusco/

Puno et le lac Titicaca - 10 / 12 juin

Samedi, on dit aurevoir a toute la famille de l’hotel Reyna. On etait ici comme chez nous, c’est pas un 4 etoiles, mais l’accueil est tres chaleureux, on recommande vivement l’adresse ! Toute la smala monte dans un bus Cruz del Sur, qui nous emmene a Puno, sur les rives du lac Titicaca. Un fois de plus, le paysage que nous traversons est magnifique. Le contraste des couleurs est toujours aussi saisissant... Le jaune des prairies de Hichu, le rouge de la terre et le bleu du ciel... En fin de parcours, on longe un grand lac d’un bleu profond. On traverse Juliaca, un ville de commerce et de contrebande, qui nous semble peu accueillante. L’arrivee a Puno se fait par les hauteurs du lac. On traverse les quartiers desherites et on se demande ou l’on va atterrir... Heureusement, Pascale et Guenael nous avaient conseilles un hotel qui se revele tres confortable, meme si la temperature a l’interieur est plutot fraiche. On est ici a 3800m et le chauffage n’existe pas... On decouvrele centre a pieds, qui se resume a une rue pietonne qui debouche sur la place d’arme d’un cote et l’eglise San Juan de l’autre. On va voir une agence pour reserver une excursion de 2 jours sur le lac Titicaca.

Puno et le lac Titicaca - 10 / 12 juin

Samedi, on dit aurevoir a toute la famille de l’hotel Reyna. On etait ici comme chez nous, c’est pas un 4 etoiles, mais l’accueil est tres chaleureux, on recommande vivement l’adresse ! Toute la smala monte dans un bus Cruz del Sur, qui nous emmene a Puno, sur les rives du lac Titicaca. Un fois de plus, le paysage que nous traversons est magnifique. Le contraste des couleurs est toujours aussi saisissant... Le jaune des prairies de Hichu, le rouge de la terre et le bleu du ciel... En fin de parcours, on lnge un grand lac d’un bleu profond. On traverse Juliaca, un ville de commerce et de contrebande, qui nous semble peu accueillante. L’arrivee a Puno se fait par les hauteurs du lac. On traverse les quartiers desherites et on se demande ou l’on va atterrir... Heureusement, Pascale et Guenael nous avaient conseilles un hotel qui se revele tres confortable, meme si la temperature a l’interieur est plutot fraiche. On est ici a 3800m et le chauffage n’existe pas... On decouvrele centre a pieds, qui se resume a une rue pietonne qui debouche sur la place d’arme d’un cote et l’eglise San Juan de l’autre. On va voir une agence pour reserver une excursion de 2 jours sur le lac Titicaca.

http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/le_lac_titicaca/

Uros - Amantatni - Taquile

Dimanche, on embarque sur un bateau de l'agence All Ways Travel. On est une vingtaine de personnes sur le bateau. On quitte les eaux du port de Puno. La surface du lac est recouverte d'algues vertes ; on a l'impression que le bateau glisse sur un tapis de mousse. Apres 30 minutes, on arrive sur les iles Uros. Ce sont les fameuses iles flottantes du lac. Elles sont construites avec des totoras, les roseaux du lac. Il y a environ 40 iles Uros. La communaute decide chaque jour vers lesquelles les bateaux vont se diriger, afin de repartir les benefices du tourisme. On accoste sur nore ile. Notre guide nous explique les techniques de construction et d'amarrage des iles, on visite l'ecole (evangeliste... au secours...) et les maisons traditionnelles en totora. Les habitants fabriquent des objets artisanaux (tissages, objets en paille...) et on se laisse tenter un peu. On rejoint une autre ile en empruntant un bateau fait aussi en totora (il parait qu'ils y mettent des bouteilles en plastique dedans maintenant !). Papy s'essaie a la rame, mais ca fatigue un peu de ramer pour 25, a 3800 metres d'altitude ! Om quitte ensuite les iles Uros pour prendrela direction d'Amantani. La traversee dure 3h mais offre de superbes vues. On traverse d'abord les champs de roseaux, on progresse lentement dans le petit lac, en decouvrant les peninsules qui le ferment presque de chaque cote. Le jaune des cultures, le rouge de la terre contrastent avec le bleu profond du lac et celui plus clair du ciel. Au-dela, on rentre dans le grand lac, plus agite et qui a des allures de petite mer. A l'horizon, on apercoit les sommets enneiges de la cordilliere royale de Bolivie. A bord, on fait la connaissance de Sebastien, un jeune Parisienparti 3 semaines au Perou, avec un ami. On sympathise bien et on se raconte nos anecdotes de voyage. On rencontre aussi une famille americaine. Leo apprend a Kelly a jouer a la crapette pour occuper le temps. Le temps qui s'ecoule lentement a bord de notre petit bateau. On arrive enfin en vue d'Amantani. C'est une ile toute ronde qui a des allures de volcan. On y retrouve les cultures en terrasses, les eucalyptus et de nombreuses maisons parsemees sur ses pentes. 5000 personnes y vivent, reparties en 9 communautes. Les femmes nous attendent sur le port, vetues de leur costume traditionnel : jupe plissee bouffante rose, chemisier bleu brode et chale noir orne de broderies colorees. A notre arrivee, le chef de la communaute qui nous recoit, accueille le groupe et se charge de nous repartir dans les familles. Pour nous, ce sera les filles d'un cote avec Irma et les garcons de l'autre chez Celestine. On rejoint les habitations sur les hauteurs. La marche est un peu fatigante , en montee. Papy est content d'arriver ! La nuit a Puno a ete dure, la matinee aussi... Il a un fort mal de tete, surement du a l'altitude. Tant chez Irma que chez Celestine, on plonge dans l'univers quotidien des habitants d'Amantani. Un confort sommaire, une cuisine au sol en terre battue, un poele pour cuisiner qu'on alimente avec des feuillessechees, de l'eau froide, a l'exterieur (tiree au puits en bas de l'ile et remontee a seaux jusqu'au reservoir de la communaute...). Les maisons sont construites en briques d'adobe, un melange de terre, de paille et d'eau, qu'on laisse secher au soleil. Quand on arrive, le papa de Celestine est en train d'en fabriquer a meme la terre dans le jardin. Il est 15h. On deguste un excellent repas : une soupe aux herbes du jardin et a la quinoa, qui depasse largement les "cremas" (soupes minutes) qu'on nous sert dans les restos touristiques...et une assiette de riz et pommes de terre avec du fromage frit ou des oeufs. Le tout accompagne d'un mate de Mounia, une sorte de menthe des Andes. La langue a Amantani est l'Aymara et la communication avec nos hotes n'est pas facile. On pose qques questions, mais elles n'osent pas nous en poser beaucoup en retour. On a amene des photos de France et d'Europe avec nous. Cela cree un moment d'echange interessant qui eveille leur curiosite. Ici, pas de tele, Seule la radio diffuse les nouvelles. Vers 16h, on retrouve le groupe au terrain de foot ou une partie a ete organisee, les iliens contre les touristes. Leo et Guillaume voudraient jouer, mais ils sont les seuls enfants. Ils sont bien decus... Dans la foulee, on prend le chemin qui mene au sommet de l'ile. En une heure, on atteitn les marches du temple inca qui s'y trouve. et on assiste au coucher de soleil sur la rive ouest du lac. On redescent et on dine chacun dans sa famille, avec les femmes. Les hommes ont pour la plupart quitte l'ile pour travailler a Puno, ou plus loin, vers Lima dans des usines de tissage. Le mari d'Irma travaille lui dans une mine de cobalt dans la region d'Ica... Il ne rentre qu'une fois par mois. Irma et sa fille Nelyda mangent a table avec les filles et Nelyda est tres contente. Elle va emmener Sarah a la soiree folklorique organisee dans la salle des fetes. A 20h30, on se retrouve tous en tenue traditionnelle. On s'y trouve un peu a l'aise comme des pingouins au Machu Picchu, mais c'est quand meme tres festif ! Tout le monde danse et on passe un bon moment au son de l'orchestre traditionnel qui anime la soiree. On est un peu fatigue tout de meme et on remonte se coucher sous un ciel exceptionnel ! On n'a jamais vu autant d'etoiles, a part peut-etre au lac Tekapo en NZ. Apres une bonne nuit,(les chambres sont plutot confortables !) et un bon petit dej' (pacakes maison) on quitte l'ile en remerciant nos familles d'accueil. Il nous faut 1 heure pour rejoindre l'ile de Taquile, au sud. Une fois arrive, on marche une petite heure jusqu'au bourg principal de l'ile. La ballade est somptueuse ! On longe le littoral qui offre des perspectives quasi mediterraneennes sur les terrasses de l'ile et le lac. Sur le chemin, on croise des hommes et des femmes en costume traditionnel qui transportent  des materiaux destines a la construction d'une nouvelle salle commune. Sur la place du village, on voit aussi des hommes tricoter. C'est la specialite de l'ile ! Apres un petit repas sympa, on descend de l'autre cote de l'ile, par des escaliers pittoresques et on rejoint Puno en milieu d'apres-midi.

Arequpa avec Papy et Mamie - du 6 au 8 juin

Mercredi, les enfants ne rechignent pas a se lever... a 6h30 ! Aujourd’hui, Papy Gaby et Mamy Yvette arrivent a Arequipa. On va les chercher a l’aéroport. Les retrouvailles sont joyeuses, apres 4 mois sans se voir ! Ca fait 2 semaines que les enfants comptent les jours... On se sert dans le taxi pour rentrer a l’hotel. Il manque un sac a Papy et Mamie, mais l’essentiel est la : Harry Potter 5 et 6, plein de petits cadeaux pour les enfants, des livres, des ballons, des jeux et le meilleur pour tous ... du beaufort, du saucisson et plein de chocolat !!! ;-))) On se fait un petit déjeuner gargantuesque sur la terrasse de l’hôtel. Qu’est ce que c’est bon !!!Vanessa, une française en voyage depuis 7 mois, se joint a nous. En fin de matinée, on emmène Papy et Mamie a la découverte d’Arequipa. On prend La calle Santa Catalina, on passe par la place des armes, on franchit le rio Chili pour rejoindre la quartier de Yanahuara, que nous avons beaucoup apprecie. On s’attable a notre resto péruvien préfère,

la Nueva

Palomino.

On se régale de Rocotto Relleno, saltado de Queso, de chica morada... De retour a l’hôtel, on retrouve Pascale et Guenael. Papy et Mamy ont amène le chargeur pour appareil photo que Guenael avait commande en France. On discute un petit moment, on se retrouve le soir pour l’apéro dans un bar sympa, tenu par un français. Ce sera le premier Pisco Sour de Papy et Mamie. Pascale et Guenael nous présente la famille de Jean-Pierre et Isabelle, au début de leur voyage de 10 mois Autour du monde. Apres l’apéro, on part tous ensemble au resto végétarien. C’est un peu raide pour Papy et Mamie, qui sont fatigues de leur voyage et des heures de décalage horaire. Ils nous quittent avant la fin du repas. Jeudi, On visite le couvent Santa Catalina. C’est une petite ville de

20 000 km

carres au cœur d’Arequipa. Les murs sont peint en ocre ou en bleu, les petites ruelles et la fontaine sur la place font penser a un petit village d’Espagne. Notre guide nous explique la vie des novices et des religieuses. Ca ne fait pas rêver Sarah !! A midi, on continue la découverte gastronomique du Pérou et on va déjeuner dans... une polleria, ou tout le monde se régale d’un bon poulet a la braise avec des Papas (patates) fritas (frites). Le soir, après un peu de repos et un pique-nique en guise de diner, on va écouter de la musique des Andes, autour d’un verre d’Arequipeña (la bière du coin) ou d’un mate (infusion). Vendredi, c’est notre dernier jour a Arequipa. Papy et Mamie visitent le Musée Andin (ou on trouve la momie gelée de Juanita), on se retrouve pour déjeuner et le bruit et la pollution des taxis sont bien différents du calme de Haute Tarentaise !!! On va aller se mettre au vert cet après-midi, dans le parc Selva Allegre. Pas tres grand, mais plus tranquille que le centre. On repasse a l’Alliance Francaise pour rendre nos livres. On en echange d’autres et on finit la soiree dans un petit resto sympa.

Cruz del Condor et retour a Arequipa 3- 4 juin

Dimanche 3 juin - Une nouvelle fois, on se lève tôt. Debout a 5h30. Sur la route vers Chivay, on s'arrête a Cruz del Condor. C'est la qu'on peut voir voler les oiseaux, et plutôt le matin. On arrive sur place a 7h30 et pendant un moment, on ne voit que quelques jeunes qui volent prés de la falaise et en contrebas. Il faut attendre 8h30 pour voir les plus grands profiter des thermiques et voler au-dessus de nous. On assiste a un majestueux ballet aérien. Ces gros oiseaux de 3m50 d’envergure passent au-dessus de nos têtes et on distingue bien leur plumage et leur tête caractéristique. On passe un bon moment a les regarder, mais il faut penser au bus. On l’attrape a 9h30. On passe le reste de la journée a Chivay et lundi, on rentre a Arequipa.

Et des photos ... http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/cruz_del_condor/

Mardi, on travaille un peu et on envoie les garçons chez le coiffeur. Le résultat n’est pas fantastique, mais ca tiendra jusqu’au retour a Vif...

le trek du Cañon del Colca - 31 mai / 2 juin

  Jeudi 31, on se leve assez tot pour ranger la chambre et rejoindre notre guide, Ali, qui nous attend a la reception de l'hotel. On va ensemble a la gare routiere prendre le bus pour Cabanaconde. Le bus arrive avec un peu de retard (30minutes) et les gens commencent a faire la queue pour monter. Peu de gens descendent et le bus est plein ! Oendant que des Peruviens chargent des lamas dans les soutes, ALi trouve 2 places pour les enfants. Nous, nous ferons les 2 heures de trajet debouts, avec les femmes des villages Cabanas, reconnaissables a leur chapeau multicolore. Apres, les 2 heures de pistes bien secouee, on arrive a Cabanaconde. On dejeune dans un petit resto. Les tables autour de nous sont occupes par d'autres trekkers. Une fois les batteries rechargees, on part, il est 13h30. On a reduit les bagaes au minimum, une partie a Arequipa, l'autre a Chivay. On a le sac de 50 litres et le petit de 25. Le trek commence par une approche d'une demie-heure sur le plateau. Au bord du cañon, on a une vue magnifique sur le fond ou coule le Rio Colca. Ainsi que sur les volcans et les montagnes alentours qui culminent a plus de 5000m. On entame alors la descente qui va nous faire passer de 3200m a 2000m. Il nous faudra 3h30 pour atteindre le pont suspendu qui enjambe le Rio. Le chemin est assez vertigineux par endroit, mais il est assez large et jamais dangereux. On y croise des mules bien chargees - avec les anes et les chevaux, elles sont le seul moyen de ravitaillement des villages que nous allons traverser pendant ces 3 jours. Tout au long du parcours, Ali s'arrte frequemment pour nous donner des tas d'infos sur la faune, la flore, la vie et l'histoire des villages. Il insiste aussi sur les traditions des peuples Quechua et Aymaras qui perdurent toujours. On profite de vues superbes. Tout d'abord sur les parois (orgues basaltiques, vegetation tres aride ou abondent tous types de cactus et de plantes medicinales) . Aussi sur les cultures en terrasses qui entourent les qques villages sur le flan oppose. Beaucoup sont abandonnees du fait du manque d'eau et de main d'oeuvre. Les jeunes generations preferent chercher du travail a Arequipa et la-aussi, les glaciers fondent. Enfin, le fond de la valle offre un contraste saisissant avec le paysage aride que nous traversons. Il fait chaud au fond du cañon et on y cultive des arbres fruitiers (orangers, avocatiers, palmiers datiers...). Apres avoir franchi le pont, on rejoint un petit hameau, San Juan de Chucho. C'est la que nous allons passer la nuit. C'est un petit havre de paix, un vrai petit paradis ! Ali nous a reserve 2 chambres dans sa belle famille, la famille Roy. Les chambres louees sont de petites maisons au toit de chaume, autour d'un petit jardin plein de charme... , on se croierait chez Asterix !  Le soir, on deguste un succulent repas prepare par la cuisiniere au feu de bois, accompagne d'un mate aux herbes du jardin. On est installes sous une petite pergola, et on passe un bon moment en compagnie d'Ali qui nous parle du Perou, de sa passion pour les langues (il en parle 6!). On se couche tot, demain, debout 7h pour la deuxieme journee de marche.

Ali vient nous reveiller apres une nuit un peu fraiche et la, on fait le plein d'energie avec les pancakes et la confiture maisons. LE cocos sont impatients de decouvrir la mule qui va nous accompagner aujourd'hui ! Elle s'appelle Cathy et Sarah monte la premiere, trop heureuse apres 4 mois sans equitation ! On ñonte au travers de la vegetation abondante, jusqu'a Malata en passant par Coshirñua. On s'arrete a Malata pour y voir un petit musee qui expose la vie quotidienne des villageois quechuas. On goute la Chicha, boisson un peu epaisse a base de mais fermente. On croise aussi au cours de la balade des femmes qui portent leur bebe ou des mamies qui tissent. Elles sont peu habituees a voir des enfants de gringos. Elles leur demandent leur age, les encouragent avec de francs sourires. Apres 4 heures de marche, on redescend sur Sangalle, appele aussi 'l'oasis'. On s'installe de nouveau dans une maison au toit de chaume, plus spartiate )sol en terre battue), mais pleine de charme. On donne un coup de main a Ali pour preparer le repas (soupe au Quinoa, filets de poulet frits, riz et petits legumes, salade de fruits frais et mate !). On devore tout ca avec beaucoup de plaisir et on va se detendre les muscles dans la piscine alimentee par de l'eau naturellement tiede. Quand la nuit tombe, on se fait une serie de tarots a la frontale en essayant d'expliquer a Ali les regles du jeu ! On deguste avec lui le, encore une fois, delicieux repas qu'il nous a prepare (soupe de legumes aux pates, spaghettis a la sauce piquante). On passe encore une agreable soiree avec Ali. On l'apprecie beaucoup, c'est presque un ami ! La soire ne s'eternise pas. Il est 8 heures et on est tous fatigues. On se brosse les dents, on lit 2 histoires du petit Nicolas empruntees a l'Alliance francaise et a 9h tout le monde dort...

Samedi - Debout 4h ! Aujourd'hui, on a 1200m a gravir pour retourner a Cabanaconde par un autre chemin. Ali nous a conseille de le faire a la fraiche. A 4h30, on recupere Negro, la mule qu'on aura aujourd'hui. On debute l'ascension a la frontale, mais la pleine lune nous aide bien a guider nos pas. Le chemin monte en zig'zag, c'est un peu difficile. Il est fait de sable et de cailloux un peu meubles, ou de marches naturelles assez elevees. Les enfants se relaient sur la mule et ca les aide bien. Apres 1h30 de marche, le jour se leve et la lumiere illumine progressivement les sommets puis le cañon. On apercoit a l 'ouest la chaine de la valle des volcans qui se teinte de rose. Il nous faut 3h30 pour atteindre le plateau. On arrive bien fatigues, surtout les enfants, mais tout le monde a bien marche. Ali nous emmene au petit resto de jeudi ou nous attend un petit dejeuner copieux et bien merite ! Ali nous quitte, on essaiera de se revoir a l'agence ou il bosse (colonial tours) et on restera en contact par mail. On rejoint notre hotel. On va passer une nuit a Cabanaconde. On a buse de l'eau chaude sous la douche et on se repose. On passe une journne tranquille, il n'y a pas grand chose a faire. On en profite pour faire raconter a chaud aux enfants ces 3 jours qu'on a adores. On est contents que le trek ait autant plu aux enfants qu'a nous !

Et les photos ! http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/canyon_del_colca/

Chivay - 27/30 mai

On prend le bus pour Chivay. On pense passer une semaine dans la region du cañon del Colca. Ce village est le bourg principal du cañon. Il est situe a  3700 m. On a repere des balades sur le guide de Vincent qui nous permettraient de nous acclimater avant de faire le trek de 3 jours qui descend au fond du cañon. On quitte Arequipq dans un bus des transports ´la Reyna. On s'eleve rapidement au-dessus de la ville et la route est tres spectaculaire. On serpente tout d'abord au milieu des montagnes desertiques, aux pentes recouvertes de debris volcaniques. Puis, on arrive sur l'altiplano, ou l'on decouvre l'autre versant du Misti. Le plateu est recouvert de steppes et on apercoit le long de la route des lamas et qques maisons de bergers. On franchit le point le plus haut de l'itineraire, un col a  4800m...on est a l'altitude du Mt Blanc !! On y prend encore qques passagers, surtout des femmes et leurs enfants, vetus de leurs habits traditionnels. Une petite fille monte meme avec son bebe lama ! On entame alors la descente sur Chivay et le paysage montagneux laisse apparaitre des terrasses cultivees autour de la capitale du plateau. Apres 3 heures de route, on arrive donc a Chivay, bien brasses par les virages. On se pose a l'hotel ´La Pascana¨, tres sympa. On a une salle de bain dans la chambre, qui est tres joliment decoree. Pn va se partgaer les 3 lits pour les 4 nuits qui suivent. On va grignotter sur la place d'armes et on fait la connaissance de Clara, un petite fille de 8 ans qui promene son bebe lama avec un biberon. On fait qques photos et Clara nous fait comprendre que pour remplir le biberon de ´Puma´, son lama, il lui faut un peu d'argent. Et quand on voit arriver 2 autres petites filles et leur lama, on comprend que l'activite est bien organisee ! On rentre a l'hotel et on termine la journee calmement. Les enfants ont envie de dessiner, Mag coud (reparation des pantalons !) et Xav essaie de dormir un peu pour faire passer son mal de tete. Surement le mal des montagnes. Et le soir, il fait vraiment froid dehors et dedans (pas de chauffage...). On va se rechauffer a la pizzeria d'a cote, ou crepite un bon feu de bois. Le lendemain, on va faire une des balades faciles de Vincent. Celle qui mene de Canocota aux piscines thermales de la Calera. On passe par le marche d'ou partent les ´collectivos´(les taxis collectifs). On est lundi, et le marche est plus important aujourd'hui. On n'en revient pas. Autour des halles couvertes, de nombreuses femmes vendent des legumes, des fruits, des cereales (riz, polenta, quinoa, mais...), des etoffes, des tisanes, du pain. Il y a aussi des cordomiers imstalles avec leur materiel rustique. Les femmes sont presque toutes habillees de leur costume traditionnel (grandes jupes et hauts brodes, chapeau decore). Elles sont nombreuses a porter un petit dans leur dos, ´emballe´ dans un tissu traditionnel. Dans les halles, on trouve de la viande etalle a l'air libre, avec de fortes odeurs, du fromage, du miel... Il y a aussi qques tables. On y fait nos courses pour pique-niquer le midi...on va gouter le fromage ! Tout a cote, on trouve aussi un marche artisanal couvert qui regroupe de nombreuses echoppes qui vendent des tissus, des pulls, des chapeaux, des flutes... Les tissus sont brodes sur place, par des hommes arqueboutes sur leur vieille machine a coudre. A cote du collectivo, on nous propose un taxi pour un prix un peu plus eleve. On part tous les 5 a bord d¡une Toyota qui doit avoir 30 ans ! Mais notre chauffeur est tres sympa. Il nous explique plein de trucs qu'on essaie de comprendre... Il nous parle des volcans qu'on voit a l'ouest, l'Ampato (6288m), le Sabancaya (5976m) et le Halca-Hualca (6025m), enneiges. Il nous parle aussi des cultures en terrasse ou les paysans cultivent a la main le ble, l'orge, l'avoine, la quinoa et les pommes de terre. On apercoit par endroit de petites maisons rudimentaires, celles des paysans, dont le seul confort est d'avoir un point d'eau. On arrive a Canocota, un vieux village a moitie abandonne.

On commence la balade depuis la place d'armes. On passe dans la rue principale et on chemine dans la campagne le long des petits murets qui delimitent les parcelles de terre. On croise qques paysans avec leurs anes et leurs vaches. Les anes sont encore essentiels dans ces petits villages ou posseder une voiture reste exceptionel. Le patsage est magnifique et les montagnes superbes et on voit meme les volcans du point culminant de la balade. On rejoint rapidement le cañon de Canocota, au fond duquel coule le Rio Colca. La promenade se poursuit le long du Rio, sur des chemins en balcon. La marche est plutot facile, et on a tres peu de montee a faire. Et pourtant, on est tous essoufles et tres fatigues ! Meme la descente douce est difficile... On la gorge et le nez tres secs. On n'a pas pris suffisamment d'eau et il fait chaud la journee... On progresse lentement au milieu d'une vegetation tres chouette, des cactus, des plantes aromatiques, des arbustes. APres 4 heures de marche, on apercoit enfin les piscines de la Calera. Une fois la-bas, c'est la detente totale ! L'eau est super chaude, on a du mal a nager dans lña grande piscine, ou on est presque seuls ! Ca nous fait un bien fou a la tete, aux muscles. On y passe presque une heure et juste avant de partir, on voit Josephine et Pierre qui arrivent ! Le hasard fait bien les choses ; on pensait se retrouver a Arequipa. On se donne rendez-vous pour le soir. Et on va diner ensemble a la pizzeria du coin. Ils poursuivent leur voyage vers la Bolivie des la fin de la semaine. On espere bien les revoir en France !

Mardi 29 - On continue notre acclimatation et la preparation en douceur pour le Colca. On part cette fois pour Coporaque, plus a l'ouest. Vincent a decrit une balade de 3h30 qui rejoint Yanque. On va essayer ! On reprend un collectivo jusqu'a Coporaque, qui longe les terrasses. On apercoit un paysan qui laboure son champ, a la charrue, tiree par deux boeufs... C'est un travail colossal. De Coporaque, on monte un chemin qui nous ouvre de tres belles perspectives sur la vallee, les terrasses, le cañon. Aujourd'hui, on se sent deja mieux. On avance doucement, mais on est bien moins essoufles et on prend beaucoup plus de plaisir ! On franchit des petits ruisseaux, on garde a l'horizon les volcans, on descend des vallons entre les cactus, les herbes de pampa. On chemine dans les terrasses. On se regale ! On fait une pause pique-nique tout pres d'Uyo-Uyo, un village pre-colombien Collagua, ou il subsiste de nombreuses ruines. Certianes maisons ont ete restaurees On fait une petite visite guidee du village, en passant par le temple, les maisons des notables jusqu'aux 'chulpas', les scepultures ou restent quelques ossements. On poursuit le long du petit canal du village en compagnie d'un chien qui semble savoir ou nous voulons aller. Les enfants l'adoptent... il s'appelle desormais 'Guidio' ! On continue avec lui jusqu'au pont suspendu qui franchit le Rio et on remonte jusqu'a Yanque. Guidio s'y arrete et nous, on redescend en direction du Rio, jusqu'a la piscine thermale de Chocapi. Encore une fois, quel plaisir de se baigner a ciel ouvert dans de l'eau chaude ! On y passe un bon moment et on remonte prendre un taxi qui nous ramene a Chivay. On y fait un peu d'internet, on va manger au resto familial de la place et voilou !!

Mercredi 30 - journee repos, lessive, devoirs, petite promenade dans Chivay...

Quelques photos, comme d'hab ! http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/chivay/

Arequipa - 21 / 27 mai

On attrape un taxi a la gare routiere et on se dirige vers l'hotel de la Reyna, ou l'on a reserve une chambre. On y arrive sans probleme (un peruvien dans le bus nous avait dit de nous mefier des taxis...) et c'est super ! L'hotel est a 3 blocs de la place des armes et tout pres du couvent Santa Catalina. Il est un peu tout en bizancoin, avec des escaliers etroits, mais il est plein de charme. Et au dernier niveau. il y a une super terrasse, qui fait le tour de l'hotel avec des vues magnifique sur la cathedrale, le couvent et les volcans (le Misti et le Chachani a pres de 6000 m). On a un dortoir de 5 lits pour nous tous seuls. La salle de bain est a l'etage et c'est super. On passe les jours suivants a decouvrir la ville. On arpente les rues en suivant le chemin decrit dans le guide de Vincent Geus, un ami guide qui a publie un excellent guide de balades sur le Perou. Le centre n'est pas tres grand, on s'y repere vite. Et on s'y sent vraiment bien, rien a voir avec nos sensations quand nous etions a Lima ou Pisco. Ici, les rues degagent une impression de bien etre. La place des armes est superbe, arboree et bordee de passages couverts a deux niveaux. L'un des cotes est occupe par la cathedrale. ET pour le reste, difficile de dire ce qui differencie tellement Arequipa, mais quand meme. Les rues sont claires, les batiments sont pour beaucoup construits avec du sillar, la pierre volcanique blanche de la region. Certaines des maisons sont tout simplement magnifiques. Elle datent de la periode coloniale du 18eme siecle et ont  survecu tant bien que mal aux treblements de terre qui secouent Arequipa tres regulierement. On  visite de nombreux patios, arrieres cours, dans des batisses devenues la propriete de grandes banques peruviennes. Mais pour le moment (23/5), la plus belle des maisons que nous ayions visite est sans doute la casa Moral. Une magnifiaue maison coloniale aux couleurs franches d'ocre et de bleu. De ses toits, on decouvre un panorama superbe sur la ville et les volcans. Un vrai moment de bonheur ! On visite aussi les quartiers un peu plus eloignes du centre. On suit les conseils de Vincent et on passe une journee a Yanahuara, un beau quartier qui abrtie une tres belle eglise au fronton magnifiquement sculpte, sur une place pleine de charme. On dejeune a la Nueva Palomino, un resto ou se retrouvent les Peruviens pour une cuisine copieuse et excellente ! On a goute au Rocotto releno ! On poursuit jusqu'a la Rinconada de Carmen Ato, pour decouvrir une vue splendide sur le Misti et le Chachani. On hesite a prendre un petit chemin parallele a la route goudronnee, mais deux Peruviennes nous invitent a poursuivre et on rejoint le centre de Yanahuara par une promenade qui serpente dans les champs de mais. On rencontre une famille qui retient ses chiens de justesse ! La fille ainee est tres ocntente de nous parler anglais. On se quitte avec pleins de sourires, c'est tres chaleureux. Puis on termine la visite par l'eglise de Cayma, un peu plus a l'ouest. Bref, on se regale a marcher dans Arequipa. On va aussi un peu plus loin, a Paucarpata, en taxi, puis on poursuit a pied, en cherchant le molino de Sabandia, un moulin a eau du 18eme siecle. Le chemin n'est pas balise, et on se perd un peu sur les chemins de terre et les cultures en terrasse. On demande notre chemin a une ecoliere qui rentre du college, a un fermier qui rentre ses vaches, a des ouvriers qui construisent une maison... on a bien bosse notre question et on la prononce trop bien maintenant... Bref, au final, on trouve le moulin et on y passe un agreable moment, tous seuls. A Arequipa, il y a aussi une importante Alliance Francaise. Sur place, on peut y emprunter des livres et on y fait le plein de lecture. On y assiste a une conference sur un voyage en Bolivie (et l'association Rayo de SOl, qui finance un programme de cantine pour les enfants des bidonvilles d'Arequipa). On s'y fait aussi une soiree cinema, avec des courts metrages tres droles ! On est un peu comme a la maison a Arequipa ! On s'y pose et on le fait avec beaucoup de plaisir. C'est vrai qu'on a pas mal bouge en Nouvelle Zelande (sans aucun regret, d'ailleurs, nous avions envie de voir un maximum des paysages superbes du pays), mais ici, on prend plus le temps. On s'est donne deux mois pour le sud du Perou et on veut vivre le voyage differemment, en nous impregnant plus de la vie quotidienne du pays. On y prend un rythme plus tranquille. Le matin, on fait quelques courses a la panaderia et a l'epicerie du coin, on se prend un petit dej sur la terrasse au dernier etage de l'hotel. On passe ensuite le reste de la matinee a faire des devoirs avec les cocos, qui prennent aussi gout a ce rythme regulier. Pause dejeuner dans un petit resto de preference bien local (quelques tables dans une auberge familiale) au milieu de Peruvien, avec un menu unique et bien typique. Promenade dans Arequipa et visite (maisons coliniales, musee Andin et sa momie glacee Juanita, eglises...), organisation des jours qui suivent, petit tour a l'Alliance Francaise ou un peu d'Internet. Et pour finir, quelques parties de tarot au resto vegetarien ou au 'pollo-patas fritas' (poulet frites). On essaie aussi de se faire comprendre a l'hotel, au resto, au cours des visites, au supermarche, a la boulangerie avec notre espagnol a 2 soles. Mais petit a petit, on... galere... Aujourd'hui, on s'achete un vrai dico...on va s'en sortir !

Quelques photos ! http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/arequipa/

Huacachina suite - 20/5

Dimanche, on passe une journee tranquille. On doit ranger la chambre, on prend le bus a 21h pour Arequipa. On fait aussi un peu de devoirs, on se baigne. On se fait une giga pizza familiale a la cantine et en fin d'apres-midi, on va aller essayer l'activite principale de Huacachina : le sand board. Une planche de bois courbee a chaque extremite, 2 fixations a scratch, made in Huacachina, une bougie pour farter et c'est parti !! Les petits cocos s'eclatent sur la petite dune ou on est monte. Ca se passe plutot bien. Ils tiennet debout et font de chouettes descentes. Et de notre cote, c'est plutot moyen... on renonce rapidos a se mettre debout sur ces planches et on monte en tandem assis derriere les cocos. C'est bien cool ! Et on ne voit pas passer l'heure de location. Avant de quitter Huacachina, on se fait une petit glace sur la promenade qui longe le lac et on va taper qques notes sur le blog. On reussit a boucler la Nouvelle Zelande... cool ! Il es 20h15, on reprend nos sacs, que la famille de l'hotel (Melle Momentito, son frere, ses parents) trop gentils, nous ont laisser entreposer dans une des pieces inoccupees du batiment. Et la, ca s'embrouille un peu... Il n'y a, soi-disant, plus de taxi a Huacachina, mais heureusement, un ami de l'hotel a reussi a nous trouver un Daewoo Tipo jaune (classique, un pot de yahourt, 4 places max). Vu le chargement de sacs qu'on a, on a du mal a nous imaginer dedans, mais non, pas de souc{, nos deux gros sacs sur le toit, sans sangle, les petits sacs cales a l'arriere entre les enceintes du bouzin et c'est parti ! Mais ce n'est pas fini... Sur le trajet, notre chauffeur nous fait comprendre qu'il a fait l'aller-retour d'Ica expres pour nous. Ben voyons.. Et c'est cher, le soir, en plus... Il nous sort sans sourciller que la course nous coutera 20 soles, soit 5 fois le prix que nous payions d'habitude et c'est marrant comme on trouve ses mots en espagnol dans ces conditions... Pero, no es possible.... Et apres moultes negociations (lui qui nous dit que si on n'a pas un coeur de pierre, on doit au moins lui donner 15 soles, nous qui sommes ok pour lui payer l'aller-retour d'Ica, lui qui veut jouer la course a pile ou face !) on tombe d'accord pour 10 soles. Il n'aura pas perdu sa soiree, mais on aura bien rigole quand meme... Bref, on arrive au terminal de Cruz del Sur bien a l'heure et on embarque a bord du Cruzero a 21h15, pour 10h de bus jusqu'a Arequipa.

En fait, au debut, on est tout content. On a les places en haut, tout devant, juste derriere la grande baie vitree. Bon, ben a 9h du soir, c'est moins panoramique qu'en plein jour, mais quand meme, c'est cool. Enfin, apres les premiers km qui nous eloignent d'Ica, on n'est plus du tout sur qu'on a tire les bonnes places. Notre chauffeur roule comme un dingue. Il colle au cul des camions et des autres bus, avant de les doubler en plein virage. On est vert :-(( . On manque de justesse de se prendre un camion qui arrive en face. Mais on ne peut pas y faire grand chose. Le bus est presque plein et Guillaume, qui avait rejoint Xav au 2eme rang, doit reprendre sa place quand les derniers passagers montent a Nazca. Plus qu'une chose a faire. Tirer les rideaux et faire une petite priere a tous les dieux Incas, Nazcas et tous ceux qui ont suivis pour qu'ils nous fassent arriver a Arequipa entiers... Et ils ont de beaux restes, les dieux pre-colombiens et leurs collegues d'apres. On se reveille tout pres d'Arequipa vers 7h avec tous nos membres. Mais quand meme pas en pleine forme. La nuit a ete plutot chahutee par les coups de frein et les ecarts de Miguel notre chauffeur (on va l'appeler Miguel) et on est bien raides a l'arrivee.

Nazca - 20 mai

Samedi, on se leve a 6h, on va voir les lignes de Nazca !! On s'est finalement decide, apres moulte discussion... On n'y va pas, c'est trop cher. On y va, c'est unique au monde. On n'y va pas, on a deja depense mucho dinero avec le bus de Cruz del Sur. On y va, on a de l'avance sur le budget total du voyage. On n'y va pas, il va falloir organiser le trek avec les mules a Arequipa. On y va, on ne reviendra pas de si tot... bref, ON Y VA ! Et zou ! Jaime nous emmene au bus a Ica et on roule pendant 2 heures avec le bus de Peru Bus - Soyuz, tres confortable avec un super bon film dans une prison, avec Tom Brommins. On roule dans le desert, puis on passe au milieu des Andes entre des murs de rochers. On arrive a 9h et Marco, le correspondant de Jaime, nous attend. Il nous appelle, il nous a vite reconnus. Il nous presente Manuel, notre chauffeur de taxi, qui nous conduit jusqu'a l'aerodrome de Nazce et au bureau de taxi d'Areo Taxi. Il y a beaucoup de trafic aujourd'hui et on va devoir attendre un peu avant de decoller. L'avion qui va nous emmener est gare a cote. C'est un petit coucou de 6 places, y compris le pilote. On n'est pas hyper rassures. On ne dit rien aux enfants, mais on n'en pense pas moins. On s'est decide apres une longue hesitation, a-t-on bien fait, ne prend-on pas trop de risques ? C'est la premiere fois qu'on va monter dans un si petit avion... Pour patienter, on nous propose une video dans la salle d'attente. Et la-encore, on a fait du chemin depuis la NZ. On est assis sur un vieux canape tout troue, dans une salle bien glauque, eclairee au neon. Le film ne doit pas etre bien compatible avec le lecteur DVD et le reportage (pourtant super interessant sur la ville enfouie de Kahuachi, l'ancienne capitale nazcae) passe en noir et blanc quand il ne saute pas. On est de moins en moins rassures. Pourvu que le pilote soit compatible avec l'avion...

10h30, on vient nous chercher, on s'installe dans l'avion, Leo en co-pilote, Sarah et Mag a l'arriere et Guillaume et Xav au milieu. On s'avance jusqu'au tarmac, ca fait deja pas mal de bruit malgre les casques qu'on a chausses. Et puis la tour de controle donne le signal...on est parti ! On decolle en moins de 2, apres que notre pilote a ajuste qques parametres en tournant de bonnes vieilles manettes a la main... Tout va bien. Rapidement, on survole la premiere figure tracee sur le sol, "la baleine, a la drroaate, puis a la gaooche", nous dit notre pilote et on entame un virage a droite qui nous met l'horizon a 45 degres et qui nous laisse apercevoir la figure. Il es sera ainsi pour les 13 figures mysterieuses de Nazca. C'est tres impressionnant. Elles ne sont pas immenses, mais elles sont parfaitement tracees, avec des traits impeccablement rectilignes. Les Nazcas ne maitrisaient pas l'ecriture et on ne sait toujours pas a quoi correspondaient ces dessins, qui ont plus de 2000 ans. On a aussi une vue magnifique sur la plaine de Nazca, desertique, au pied des Andes. Il ne pleut ici que 2mm par an. La plaine est marquee par les traces du Rio qui descend des Andes, asseche en cette saison. On survole aussi la Panamericaine, un beau ruban d'asphalte qui coupe la plaine en 2, tout pres des lignes. Le vol dure une trentaine de minutes et on revient a l'aerodrome, tous plus ou moins brasses par le vol. C'etait pourtant calme la-haut, mais on ne regrette pas d'avoir rate le petit dej ce matin... A l'arrivee, Marco qui nous a rejoint, nous propose d'autres excursions pour visiter d'autres sites Nazcas. Poterie, or, scepultures et aussi les aqueducs construits a cette epoque. On se souvient des photos de la famille Mercat (1 an de velo en famille) ou nous avions vu les aqueducs et le cote technique des systemes d'irrigation nous attire. On se decide pour un tour avec Manuel jusque la. On reprend sa petite Daewoo Tico et Manuel nous conduit jusqu'au puits et aux aqueducs.

Et la, notre chauffeur de taxi, qu'on pensait un peu distant et tout mou se transforme en veritable professeur ! Il nous parle de l'histoire de la route qui relie maintenant Nazca a Cusco en 15 heures, de la dune la plus haute du monde, qui se dresse derriere les montagnes et sur place, il nous parle lentement et illustre ses explications par des petits schemas dans le sable. Il est trop fort Manuel ! On descend ensemble dans l'un des 20 puits en colimacon et il nous explique que l'eau coule toute l'annee depuis 2500 ans dans ces aqueducs qui transportent l'eau des nappes phreatiques des Andes jusqu'a Nazca et meme Kahuachi. L'eau est extremement pure et Manuel la goutte et nous tend la coupe. Elle est vraiment tres bonne ! Il nous explique comment les Nazcas avaient reussi a construire ses aqueducs pour resister aux frequents tremblements de terre qui secouent la region. Manuel nous emmene ensuite voir de plus pres l'un des geoglyphes - les aiguilles -. Du sol, on voit une longue forme rectiligne et triangulaire. Manuel nous explique que la trace dans le sol a ete faite en nettoyant le sable de silice des pierres qui le recouvre sur seulement 5 cm. Nulle part ailleurs ces traces n'auraient pu traverser les siecles. Ici, pas de pluie, pas de vent. Manuel nous depose au terminal du bus. On le salue chaleureusement. Avant de reprendre le bus pour Ica, on se fait une petite pause dejeuner. Au menu, pollo et papas fritas (poulet frites), cooool ! On avait commence la journee avec un peu de doute et de craintes, apres coup, on ne regrette pas. On a vu des choses inoubliables et on a appris pleins de trucs ! 2h de bus plus tard (et un bon navet dans le bus, les aventures du roi Leonidas contre les Perses, avec 3 decapitations a la minutes) on arrive a Ica. Un ami de Jaime nous y attend et on se retrouve un peu plus trad a Huacachina. On termine la journee a la piscine et on va manger a la Sirena, qui est devenue notre cantine.

Et des photos : http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/nazca/