Mardi, on se lève encore une fois super tôt, Léo est désespéré... On part dans la nuit froide, dans Uyuni désert. Et devant l'agence, un bus attend, mais pas le chauffeur... Xav frappe a la vitre et réveille un gars. Il n'a pas les clefs. Les autres passagers arrivent, on est maintenant 22 ! Mais on attend, on va se boire un café. Finalement, un autre bus arrive... Xav a réveillé le type pour rien. Ah ben bravo, tiens ! On charge nos sacs sur le toit, à la bolivienne, et c'est parti. La route, ou plutôt la piste est très belle. On aperçoit une dernière fois le salar, puis on serpente dans les montagnes, qui nous rappellent celles de Tupiza. Le bus est bien secoue et quand il ne l'est pas, on roule vite et le froid s'engouffre dans l'habitacle. On sort nos sacs et les cocos dorment un peu. Tout se passe très bien jusqu'a midi. On fait plus ample connaissance avec Thomas et aussi Livio, un jeune Suisse-Allemand musicien. Et puis tout a coup, le chauffeur arrête le bus et nous montre la file de véhicules bloques dans la montée au-dessus du village tout proche, Porco. Les mineurs devaient bloquer les routes a partir de mercredi... ils ont pris tout le monde par surprise et nous voila donc de nouveau bloques... Le chauffeur préfère que l'on mange avant de tenter de passer. On attend dans un premier resto, et une fois les Boliviens servis, il ne reste plus rien pour nous... On avance jusqu'au village et on commande des repas pour 3h. Le temps s'écoule. Thomas est allé voir sur le barrage, il s'est fait un peu chahute par des mineurs, pour partie complètement ivres, qui font sauter de la dynamite pour s'amuser... Vers 4h, notre chauffeur se décide a repartir, mais en contournant le barrage. Et nous voila partis sur une piste qui dessine les contours des vallons, qui traversent les rios boueux et qui flirte avec le vide a certains endroits. On n'y croise que quelques 4x4. Le chauffeur nous fait descendre, on ne pourra pas franchir ce rio, si nous restons à l'intérieur du bus. On traverse a pied, en portant les cocos et les enfants des chauffeur, et, ouf, le bus passe... On reprend la piste, le jour commence à baisser. On se demande si le chauffeur sait vraiment où nous allons et si nous allons atteindre Potosi ce soir. Il fait maintenant nuit, on s’arrête deux fois pour permettre a des Boliviens, partis a pieds, de monter. Vers 19h30, on atteint le barrage, qui interdit l’accès à Potosi. Il faut descendre et continuer a pieds… On récupère nos sacs et on commence à marcher. Le point vraiment positif, c’est le groupe du bus est super sympa et soude. On fait le point et on avance tous ensemble, a la lumière de nos frontales. Un moment plus tard, on arrive la ou les mineurs sont rassembles. Ambiance garantie, avec les pneus qui brûlent et les cris. Il n’y a toutefois aucune agressivité à notre passage. Sarah a un petit coup de stress quand explosent un peu plus loin deux bâtons de dynamite. Bref, on ne traîne pas trop… On continue dans l’obscurité, puis on aperçoit les lumières de la ville…encore loin ! Les sacs sont lourds et après 40 minutes, on commence a être franchement crevés… Guillaume porte son sac, avec 3 saces de couchage a l’intérieur, il ne dit rien et avance courageusement. Sarah et Léo aident aussi, en prenant de temps en temps un sac a deux. Livio aussi nous prend un sac, malgré les siens déjà lourds. On entre dans la ville, mais la route qui monte est encore longue avant le centre. Et puis comme par enchantement, un combi s’arrête près de nous. Il nous propose de nous emmener… YIPEE ! Les sacs a l’arrache sur le toit et une bonne douzaine de nous tous dedans. Les autres sont rejoints par un autre taxi et en avant pour l’hôtel Felcar ! Trop bon, on n’y croyait plus ! 20h30, on est tous casés dans cet hôtel… quelle journée ! On est épuisé, mais on a fait face aux problèmes tous ensemble et ça fait chaud au cœur ! On va manger un bout dans un resto tout proche, on ne cherche pas a s’orienter, ce soir, on fait au plus rapide. Et puis dodo sans réveil !
Qques photos : http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/potosi/
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