Graines d'ailleurs

La Paz et Rurrenabaque - du 28 juillet au 5 aout

A 19 heures, on monte dans un bus cama grand luxe. Avec sieges ultra inclinables. Il est tellement confortable qu’on est tout de suite malade... On avait prevu un bon pique-nique pour le bus, mais personne n’a faim. En plus, on nous passe un film d’horreur qui nous coupe definitivement l’apetit... Ca se passe dans un avion (tiens.. on en prend un dans 2 jours), avec pleins d’horribles serpents (tiens... on en voit aussi dans 2 jours...) . Finalement, on s’endort tous plus ou moins sous nos duvets et les 12 heures de trajet passent assez vite. Arrives a La Paz, on retrouve notre hotel « Cactus ». On passe une journee tranquille a faire du shopping. On va pouvoir enfin ramener des choses ! Lundi, on fait une rapide visite au consulat pour recuperer une boite de Malarone avant de partir dans la Pampa. On continue la journee par une pause lecture a l’Alliance Francaise, une glace avenue 16 de Julio et une seance cine, la premiere depuis 6 mois ! On n’a pas choisi un niveau d’espagnol trop difficile... on va voir « Ratatouille » ! Ca sent la fin du voyage et on a la flemme d’aller voir des musees. Mardi matin, direction l’aeroport «El Alto ». On monte dans un avion qui n’a pas plus de places que l’avion Playmobil (19...). On se croirait dans Tintin ! A 9h15, on decolle pour Rurrenabaque, pas tres confiants, mais on a prefere 1 heure de vol a 20 heures de bus, sur les routes les plus perilleuses de Bolivie. Et on n’est pas decus. Le vol se passe tres bien. On survole la cordilliere royale, on apercoit au loin le lac Titicaca, puis on survole les Yungas et on finit par arriver a Rurrenabaque. On atterrit sur une piste en herbe, au milieu d’une vegetation luxuriante ! En 40 minutes, on est passe de 4000 m a une altitude proche de zero ! Quand on sort de l’avion, on tombe les gore-tex et les polaires. C’est l’ete !! Un bus nous conduit au centre de la ville. Par les fenetres, on decouvre une vegetation qui nous rapelle celle de la Thailande (bananiers, cocotiers...) . On s’installe dans un petit hotel ou les enfants profitent des hammacs installes sous un carambolier. L’apres-midi, on va reserver un tour de 3 jours dans la Pampa. Mercredi matin, on part en minibus avec deux autres familles, l’une francaise, l’autre espagnole. On emprunte une piste qui rejoint en 3 heures Santa Rosa, a l’entree du parc national du Rio Yacuma. On embarque apres le dejeuner sur une grande pirogue, en compagnie de notre guide, Roberto. Des le depart, on est plonge dans l’univers sauvage de la Pampa. Des les premiers meandres du Rio, on observe les caimans et les alligators qui se font secher au soleil ou qui plongent se rafraichir dans les eaux troubles de la riviere. On la remonte jusqu’au campement, et, pendant ces 3 heures de navigation, on decouvre un faune tres riche : tortues, dauphins roses, herons, grues, cormorands, cigognes, singes... Arrive au camp, on est accueilli par Leonilda, notre cuisiniere.. et aussi les moustiques ! On se couvre de vetements et de repulsifs et on repart avec notre pirogue jusqu’a un mirador d’ou la vue est superbe sur le coucher de soleil. On commence a faire connaissance avec Bernard, Catherine, et leurs enfants Daphnee et Clement. Clement, 13 ans, accepte volontiers le role de grand frere pour nos cocos ! La nuit tombee, l’ambiance devient magique ! Le ciel est constelle d’etoiles, on entend les grenouilles, les chants d’oiseaux et des insectes, et, dans l’ombre des arbres, les lucioles jouent aux guirlandes de Noel ! Apres diner, on embarque sur la pirogue pour une expedition nocturne du Rio, a la lumiere de nos frontales. On avance tout doucement dans le noir et c’est un peu inquietant ! De temps en temps, la lumiere de la torche de Roberto se pose a la surface de l’eau et on apercoit 2 point rouges qui brillent avant de s’enfoncer dans l’eau. Ce sont les yeux des caimans qui nous entourent !! Un peu plus tard, Roberto accoste et disparait sur la berge, nous laissant seuls au milieu de la nuit. Il revient qques minutes plus tard avec un petit caiman dans les mains ! Les enfants sont tout exites et le prennent a chacun leur tour dans leurs mains. On passe nsuite une nuit tres calme, bien a l’abri sous les moustiquaires. Jeudi matin, au reveil, on decouvre avec surprise 2 caimans immobiles a la surface de l’eau, juste devant le camp. Les enfants passent un bon moment a les observer et a les nourrir des restes du repas de la veille. Il semble que ce soit des habitues, mais on est quand meme vigilants, quand on voit leur taille et celle de leurs dents. Apres, le petit dejeuner, on chausse les bottes en cahoutchouc et on part chasser l’anaconda !! Roberto gare sa pirogue et on s’approche des zones marecageuses couvertes de plusieurs metres d’eau a la saison des pluies. On suit ses pas doucement, mais pour l’instant... rien... Il nous laisse a l’ombre d’un des rares arbres er part seul explorer les environs. On discute, on tresse des feuilles pour passer le temps, mais toujours pas de Roberto... Il revient une bonne heure plus tard, avec comme seule butin, une mue d’anaconda. Les enfants sont un peu decu... mais on n’est pas au zoo ici !! L’apres-midi, apres un moment de detente dans les hammacs et une douche ou on sert de cible aux moustiques, Roberto nous emmene dans un bras du Rio ou vivent des dauphins roses. Clement et Bernard se jetent a l’eau. Nous, on est beaucoup plus reticent sur la baignade en eaux douces. On a entendu de parasites pas bien droles du tout. Mais, malgre les explications a Guillaume et Leo, c’est dur de les retenir a bord de la pirogue... On leur promet une baignade en piscine de retour a Rurre. On passe quand meme un bon moment a observer les dauphins qui nagent autour de nous. Sur le chemin du retour, on s’arrete de nouveau au mirador et on a l’agreable surprise de retrouver Livio et Patrick. On prend l’apero ensemble et on se raconte ce qui nous est arrive depuis qu’on s’est quitte a Sucre. On finit la soire tranquillement au camp, on discute avec Bernard et Catherine pendant que les enfants chassent les crapauds pour nourrir les caimans... Vendredi matin, on part pour la derniere activite du sejour.. la peche aux Piranhas. Roberto nous prepare des lignes avec de la viande comme apat et on se lance ! Roberto nous laisse faire et on sort 5 poissons tous content, mais quand on les lui montre, ca le fait bien rire. On a sorti 5 sardines non comestibles ! On change d’endroit et c’est Clement qui sauve la partie de peche en sortant de l’eau un Piranha... qui se venge en lui mordant le doigt ! L’apres-midi, on fait le chemin inverse jusqu’a Rurrenabaque. Le minibus nous parait interminable et on en sort le dos endoloris et completement recouverts de poussiere... Mais on a ete enchantes de ces 3 jours au contact de la vie sauvage et des heures de navigation au calme sur le rio.

Samedi, on se fait une vraie journee de vacances a Rurre. Apres un super petit dej’ a la « Casa de Campo » (pain chaud et marmelade maison sous une pergola, dans un jardin) on part a l’assaut de la croix perchee au sommet d’une colline qui borde Rurre. La pente est un peu raide mais sans difficulte. De la-haut, on a une vue superbe sur les montagnes recouvertes de vegetation dense d’un cote, et la plaine baignee du Rio Beni de l’autre. L’apres-midi, on prend des motos taxis pour aller se relaxer a la piscine du « butterfly », en y ecoutant de la bonne musique et en attendant tranquillement que le soleil tombe a l’horizon. Photos ! On redescend a pieds a la fraicheur du crepuscule. La promenade est agreable. Les rues de Rurre sont peu encombrees. Il n’y circule que des motos et qques rares voitures. Dimanche, on fait qques achats et on se pose a la terrasse du « Camila », en attendant le bus qui va nous conduire a l’aeroport. Et on s’en va. On dit aurevoir a la famille de Bernard et Catherine. On a passe de bons moments ensemble. Le retour a La Paz est un peu chahute. Les nuages sur la cordilliere sont plus nombreux. On est bien content d’apercevoir la piste d’El Alto. Il nous reste deux jours pour acheter nos souvenirs et nous faire a l’idee que c’est la fin du voyage.............

et les ...dernieres photos :-((( http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/rurrenabaque/

Les Frailes et le cratere de Maragua - 26/27 juillet

Jeudi, Lucho vient nous chercher a 9 heures et on part dans le 4x4 de Rolando jusqu’au depart du chemin de l ?inca, a Chataquila, au coeur de la cordilliere des Frailes.  On abandonne Rolando et on part a pieds pour une marche de 2 haures aur un tres beau chemin qui surploimbe la vallee et, au loin, le cratere de Maragua. Les vues sur les pentes colorees sont tres belles. Les paysages sont tres differents de ceux qu’on a vus jusque la. On est a

3700 metres

d’altitude, mais la vegetation est relativement abondante. On arrive a Chaunaca, ou l’on dejeune. On pousse ensuite en 4x4 jusqu’a Potolo, ou l’on rend visite a une famiulle dont la maman tisse des textiles aux motifs J’alqua. A Potolo, la vallee s’elargit et les flkancs des montagnes alentours sont recouverts de lave rouge. On roule encore une petite heure et on se retrouve au milieu du cratere de Maragua.  C’est un grand plateu borde de coulees de lave qui dessinent de larges formes circulaires. Lucho part devant en 4x4 et on termine a pieds jusqu’au refuge ou l’on va passer la nuit. Il y a environ 90 familles qui vivent dans le cratere, mais le village d’Iru Pampa nous parait bien desertique. Pour se debrouiller ici, mieux vaut parler Quechua. On passe une bonne soiree avec Lucho, qui nous parle de sa famille et de

la Bolivie.

On

parle de Sucre, qui veut etre une capitale entiere, mais aussi de la culture de la coca et de l’elaboration de la cocaine, qui persiste... Apres une bonne et longue nuit, un bon petit dej’, on entame la marche qui va nous conduire jusqu’a Quila Quila. Les couleurs dans le cratere sont superbes. On avance en cherchant des fossiles avec les enfants. On sort du cratere, puis on descend tranquillement dans des paysages ou la vegetation est de plus en plus abondante. La terre est rouge, les montagnes striees de couches rocheuses saillantes et aux couleurs surprenantes. En arrivant a Quila Quila, on surprend des perruches dans les arbres et le village a des allures d’oasis. Depuis le centre du village, on part a la recherche de petroglyphes pre-incas. Le bas de la montagne en est recouvert, mais la communaute J’alque en interdit l’acces. On se contentera de qques dessins qui aparaissent sur un gros rocher, assez proche du village. Deux heures de 4x4 plus tard, on est de retour a Sucre. On quitte Lucho et Rolando et on commence la soiree par un bonne douche, puis direction « El Germen », pour un dernier gateau au choc ! Samedi, on profite encorte du marche et de ses jus de fruits. Pour un bon petit dej’. On quitte ce soir Sucre par le bus de nuit en direction de

La Paz.

Sucre - du 20 au 26 juillet

Samedi, reveil sans reveil. Tout le monde recupere et Leo se porte mieux ! On monte sur la terrasse de l’hotel et on travaille un peu, en manches courtes et avec les lunettes de soleil ! On est trop content d’etre la et d’avoir quitte le froid. Notre hotel est juste en face du grand marchge couvert de la ville. On va y dejeuner et aussi y prendre un delicieux jus de fruits frais. L’apres-midi, oin decouvre la ville a pieds. Elle est tres agreables, arboree et abrite de vieux batiments tres bien conserves et souvents peints en blanc. Il y a meme des chocolateries ! On a l’impression d’avoir change de pays ! On passe un moment au parc Bolivar, tres paisible. De retour al’hotel, Guillaume commence, a son tour, a ne pas se sentir bien. Mal au ventre. Pendant que Xav va mettre a jour le blog, il reste se reposer, mais il prend le relai de Leo. Mag reste avec lui et, pour la premiere fois du voyage, on ne mangera pas ensemble. Xavb, Leo et Sarah se font un petit vegetarien. Ca fait tout drole . Guillaume passe cependant une nuit calme et il est d’attaque dimanche pour la visite de la journee.  On va au marche de Tarabuco. Le village n’est qu’a 63 km de Sucre, mais la route nous semble interminable. Il nous faut presque 2 heures pour l’atteindre. Le marche est grand, mais tres touristique. De nombreux paysans sont en costume traditionel, mais on est quand meme decus. L’artisanat n’y est pas tres different de ce qu’on a trouve jusque la et n’est pas tres divers. En s’eloignant de la place principale, on parvient jusqu’a des rues plus authentiques ou des Bolivines achetent et vendent leur production. On fait qques achats et de retour a Sucre, on fait trvailler un peu les enfants et on ecrit. Sur la terrasse, on rencontre 4 Francais qui partent en trek avec un guide recommande par le Lonely Planet. Demain, on essaiera de lui demander s’il peut nous emmener jeudi ou vendredi. De retour a la chambre, on fait connaissance avec Marion, notre voisine Allemande et prof de francais ! On va manger ensemble et on se fait plaisir. On boit un petit vin bolivien. Lundi, on rencontre le fils de Lucho, le fameux guide. On discute rapidement avec lui et, a priori, c’est bon pour jeudi et vendredi. On bosse tranquillement le matin, sur la terrasse de l’hotel et, l’apres-midi, on va a Cal’Orko, ou l’on peut observer des traces de dinosaures. Le parc n’est pas tres grand, mais il est bien amenage. Il y a des statues de dinos granduer nature et on se promene dans le parc entre un tyrex et un pterodactyle, avant de passer sous un enorme diplodocus ! Puis le guide nous emmene face au mur, ou ont ete decouvertes les empreintes. Elles sont nombreuses. Notre guide nous dit que certaines d’entre elles mesurent jusqu’a 80 cm de diametre mais, a l’oeil nu, elles paraissent bien petites ! On les observe aux jumelles et c’est quand meme pas mal !

Mardi et mercredi, on se fait des journees cool ou l’on mele un peu de travail et un peu de visite de la ville. On va notamment visiter le tres beau musee des arts textiles indigenes, qui expose les textiules J’alqua et Tarabuco. On decouvre aussi Sucre au coucher de soleil sur les toit du couvent Felipe Neri. On profite aussi du soleil et de la tres belle vue depuis la terrasse du « mirador », un cafe tout proche de la place de la Recoletta. On ponctue les matinees et les soirees par un petit repas dans notre cantine, le resto vegetarien « El Germen », ou on se regale aussi de tartes aux pommes, de gateaux au choc, les mailleurs qu’on ait trouves depuis notre depart.

de Uyuni a Potosi - le 17 juillet

Mardi, on se lève encore une fois super tôt, Léo est désespéré... On part dans la nuit froide, dans Uyuni désert. Et devant l'agence, un bus attend, mais pas le chauffeur... Xav frappe a la vitre et réveille un gars. Il n'a pas les clefs. Les autres passagers arrivent, on est maintenant 22 ! Mais on attend, on va se boire un café. Finalement, un autre bus arrive... Xav a réveillé le type pour rien. Ah ben bravo, tiens ! On charge nos sacs sur le toit, à la bolivienne, et c'est parti. La route, ou plutôt la piste est très belle. On aperçoit une dernière fois le salar, puis on serpente dans les montagnes, qui nous rappellent celles de Tupiza. Le bus est bien secoue et quand il ne l'est pas, on roule vite et le froid s'engouffre dans l'habitacle. On sort nos sacs et les cocos dorment un peu. Tout se passe très bien jusqu'a midi. On fait plus ample connaissance avec Thomas et aussi Livio, un jeune Suisse-Allemand musicien. Et puis tout a coup, le chauffeur arrête le bus et nous montre la file de véhicules bloques dans la montée au-dessus du village tout proche, Porco. Les mineurs devaient bloquer les routes a partir de mercredi... ils ont pris tout le monde par surprise et nous voila donc de nouveau bloques... Le chauffeur préfère que l'on mange avant de tenter de passer. On attend dans un premier resto, et une fois les Boliviens servis, il ne reste plus rien pour nous... On avance jusqu'au village et on commande des repas pour 3h. Le temps s'écoule. Thomas est allé voir sur le barrage, il s'est fait un peu chahute par des mineurs, pour partie complètement ivres, qui font sauter de la dynamite pour s'amuser... Vers 4h, notre chauffeur se décide a repartir, mais en contournant le barrage. Et nous voila partis sur une piste qui dessine les contours des vallons, qui traversent les rios boueux et qui flirte avec le vide a certains endroits. On n'y croise que quelques 4x4. Le chauffeur nous fait descendre, on ne pourra pas franchir ce rio, si nous restons à l'intérieur du bus. On traverse a pied, en portant les cocos et les enfants des chauffeur, et, ouf, le bus passe... On reprend la piste, le jour commence à baisser. On se demande si le chauffeur sait vraiment où nous allons et si nous allons atteindre Potosi ce soir. Il fait maintenant nuit, on s’arrête deux fois pour permettre a des Boliviens, partis a pieds, de monter. Vers 19h30, on atteint le barrage, qui interdit l’accès à Potosi. Il faut descendre et continuer a pieds… On récupère nos sacs et on commence à marcher. Le point vraiment positif, c’est le groupe du bus est super sympa et soude. On fait le point et on avance tous ensemble, a la lumière de nos frontales. Un moment plus tard, on arrive la ou les mineurs sont rassembles. Ambiance garantie, avec les pneus qui brûlent et les cris. Il n’y a toutefois aucune agressivité à notre passage. Sarah a un petit coup de stress quand explosent un peu plus loin deux bâtons de dynamite. Bref, on ne traîne pas trop… On continue dans l’obscurité, puis on aperçoit les lumières de la ville…encore loin ! Les sacs sont lourds et après 40 minutes, on commence a être franchement crevés… Guillaume porte son sac, avec 3 saces de couchage a l’intérieur, il ne dit rien et avance courageusement. Sarah et Léo aident aussi, en prenant de temps en temps un sac a deux. Livio aussi nous prend un sac, malgré les siens déjà lourds. On entre dans la ville, mais la route qui monte est encore longue avant le centre. Et puis comme par enchantement, un combi s’arrête près de nous. Il nous propose de nous emmener… YIPEE ! Les sacs a l’arrache sur le toit et une bonne douzaine de nous tous dedans. Les autres sont rejoints par un autre taxi et en avant pour l’hôtel Felcar ! Trop bon, on n’y croyait plus ! 20h30, on est tous casés dans cet hôtel… quelle journée ! On est épuisé, mais on a fait face aux problèmes tous ensemble et ça fait chaud au cœur ! On va manger un bout dans un resto tout proche, on ne cherche pas a s’orienter, ce soir, on fait au plus rapide. Et puis dodo sans réveil !

Qques photos : http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/potosi/

Potosi - du 18 au 20 juillet

Mercredi, on fait le tour de la ville et on la decouvre plus belle qu’on ne l’imaginait. Les ruelles sont agreables, les maisons colorees. La place centrale est tres agreable, reposante. On s’y sent bien meme s’il fait un peu froid. L’apres-midi, on va visiter la casa de la moneda (la maison de la monnaie) avec deux filles belges qu’on avait rencontrees dans le salar. Potosi est situee au pied du « cerro ricco », la montagne riche en minerais qui avaient fait de Potosi la ville la plus riche d’Amerique du Sud, entre le XVIeme et le XVIII eme siecles. Les Espagnols y ont fait extraire des quantites astronomiques d’argent qui ont assure sa richesse pendant plus de 3 siecles. Les mines ont aussi ete le theatre d’un drame humain a l’echelle de ses richesses. Plus de 8 millions d’esclaves Indiens ou Noirs, morts dans des conditions de travail innomables durant cette periode. La casa de la moneda etait le lieu ou l’on frappait une grande partie de la monnaie espagnole, en argent. C’est maintenant la propriete de la banque centrale bolivienne et un tres beau musee. Apres la visite, on va se prendre un bon chocolat chaud au cafe La Plata et on rentre ecrire un peu. Diner dans un petit resto juste a cote d’une cheminee a gaz qui nous rechauffe ! Jeudi, on se leve tot, on va visiter les mines. On monte dans un combi antediluvien et Thomas et Jose, nos guides, nous emmenent nous changer. On ne visite pas une mine-musee, mais une mine en activite. On s’equipe ! Bottes, pantaloins et vestes impermeables, casques et lempes electriques. Quand on sort du vestiaire, les gens regardent passer les 3 petits mineurs avec le sourire. On repart puis on s’arrete au mercado de los mineros. Jose nous explique que la tradition veut que les touristes amenent des cadeaux aux mineurs. On achete des sodas et des sacs de feuilles de coca. Les mineurs en machent en permanence pour se donner du courage et c’est, pour certains, la seule nourriture qu’ils absorbent dans la journee. On reprend le bus et on roule jusqu’a la mine «Salvador ». Des jeunes chargent des brouettes de blocs rocheux. Ils ne sont pas bien vieux. On se pousse, du tunnel sort un wagon charge a bloc, pousse sur des rails par deux mineurs en sueur : le decor est plante. Jose nous invite a le suivre et on s’engouffre dans le tunnel sombre. On marche dans les rails, dans le froid, la boue et les bruits d’air comprime qui circule dans les tubes au-dessus de nos tetes. On passe sous des etais en bois, on laisse plusieurs galeries sur le cote, on bifurque souvent. On laisse passer qques wagons qui entrent a vide et ressortent charges. Les mineurs sortent a chaque fois 500 kg de wagon et 1 tonne de minerai. Ils font entre 10 et 13 allers-retours par jour. On a parcouru pres de 2 km de galerie a l’horizontale. On commence a s’habituer a l’environnement. Jose nous indique qu’il y a en realite 6 niveaux de galeries.  2 au-dessus de nos tetes et 3 en dessous. Il nous propose de descendre a celui juste en dessous, a 15m. Pour y aller, il faut emprunter un boyau vertical et 3 echelles de bois un peu branlantes. Jose y va, suivi de Leo, qu’il assure. Puis Xav y va, avec Guillaume. Mais arrive a la deuxieme echelle, Guillaume renonce. Ca bouge beaucoup, et il y a pres de 10m de vide en dessous... Xavb remonte avec lui, il rejoint Sarah, qui ne descendra pas non plus. Mag reste avec eux et Xav rejoint Jose et Leo arrives au niveau inferieur. Tous les 3 partent a la recherche des ouvriers qui perforent la roche et preparent le dynamitage. Ils passent dans des galeries etroites, trouvent une veine de zinc, mais n’iront pas jusqu’aux perforateurs. La poussiere est trop dense et il y est difficile de respirer. Tout le monde remonte et on continue ensemble la visite. Jose nous explique les conditions de travail, les risques associes (cyanose, silicose, accidents), l’organisation des equipes, puis vers midi, les mineurs sortent pour leur pause. On les laisse passer puis on s’arrete. Jose nous fait signe d’attendre, puis soudain, on entend une deflagration sourde, eloignee, mais qui fait vibrer la galerie. Le dynamitage a commence a l’etage inferieur. On entend au total 21 explosions... Les mineurs iront ramasser le minerai cet apres-midi. On reprend le chemin et encore 15 explosions, plus proches ! On est quand meme pas tres rassures... On avance jusqu’a un cul de sac, ou trone « el Tio », le dieu de la mine. Ou plutot, le diable protecteur. Toutes les semaines, les mineurs lui font des offrandes, feuilles de coca, cigarettes et alcool a 96 degres ! Qu’ils partagent avec lui... C’est raide ! Apres de longues explications tres interessantes sur les traditions mineres, on rejoint enfin la sortie de la galerie et on est aveugle par la lumiere. Quelle experience ! On s’est retrouve plonge pendant 3 heures dans un roman de Zola et on ressort touche par ces conditions de travail d’un autre temps. On termine la visite par l’usine de separation des minerais. Il n’y a plus beaucoup d’argent et le plus gros de l’exploitation concerne le zinc et l’etain. Le processus est aussi archaique et l’usine rappelle la cite des enfants perdus. Bref, cette matinee aura ete tres riche en emotions et en apprentissages. Retour a l’hotel, douche pour tout le monde, et on part pique-niquer sur la place. Un peu d’internet pour terminer l’apres-midi et diner dans notre cantine ou l’on goute le piquante de Viscache (desole Sarah...). On y retrouve le groupe des jeunes avec qui on avait fait le voyage d’Uyuni. Sortir de Potosi risque d’etre aussi difficile que d’y entrer. Ils ont un plan avec une agence et on prend rendez-vous pour un point a 9 heures le lendemain.

Vendredi, Xav va aux nouvelles a 8 heures a l’hotel. On rencontre une famille de Lans-en-Vercors, qui vont tenter de partir avec nous. Livio, Fanny et Xav se rendent a l’agence Claudia Tours, pour voir comment on pourrait s’organiser. Mag reste avec les cocos a l’hotel. Leo est malade, il a vomit cette nuit. Les routes sont bloquees. L’agence nous propose un avion. Apres qques coups de fils, il s’avere que l’avion en question, 80 places, est trop grand pour l’aeroport de Potosi... Un chauffeur arrive et renonce a partir... c’est trop dangereux. On rentre bredouille. On retourne voir a l’agence vers 11 heures, le temps pour la gerante de se rendre au terminal de bus pour prendre plus d’infos. Et a 11 heures, bonne nouvelle ! Elle a trouve un bus qui connait une route libre, plus longue et aussi plus couteuse. Mais bon. On rassemble nos affaires et le groupe commence a monter dans le bus. Et la, probleme. C’est un 20 places et on est maintenant 25 a vouloir partir... Rien a faire, le chauffeur ne veut pas prendre trop de monde, la route est dangereuse... On reste un bon moment a discuter et on s’apporete a eliminer de la liste les derniers inscrits. Puis finalement, le chauffeur nous annonce que la route est finalement bloquee aussi ! Fausse joie, tout le monde redescend... On reprend une chambre a l’hotel et on part dejeurner. On s’inscrit de nouveau sur une liste pour un eventuel avion et on se donne rendez-vous a 15h. Le gouvernement et les mineurs discutent et il pourrait y avoir un « quarto intermedio », durant lequel les bus seraient autorises a circuler. Et a 15h, Guillaume et Xav aprennent que c’est tout bon ! Les barrages sont leves, mais pour combien de temps ? On reveielle Leo qui se reposait avec Mag et Sarah a l’hotel et on monte dans un bus qu’on remplit avec le meme groupe. 16h30, on part pour Sucre. 3 heures plus tard, on y est ! On n’a rencontre aucune difficulte, on y croit a peine ! Et a l’arrivee, bonne surprise, on est descendu a 2700 metres et il fait super bon ! De ce qu’on en voit du taxi, la ville a l’air tres jolie. On ira la visiter demain.

Sud Lipez et Salar d'Uyuni - 12 / 16 juillet

Mercredi, on se leve un peu courbatures et on va se faire une journee repos. Ecriture et travail le matin. Comme convenu, on retourne a Tupiza Tours vers 10h, pour voir notre jeep. On a le choix entre 3 vehicules. On regarde les pneus, un peu l’interieur et on discute avec les chauffeurs. On se decide pour la jeep de Samuel, de 1987, qui a l’air plutot bien. Et Samuel semble sympa, il discute un peu pus que les autres. Rendez-vous demain matin ¡ Et on passe l’apres-midi entre Internet et un peu de repos. On dine en compagnie de Dominique et Christiane.

Jeudi, c’est le depart pour le raid de 5 jours dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni. A 9h, on rejoint l’agence et on embarque a bord du 4x4 de Samuel. On fair la connaissance de Celia, notre cuisiniere. On s’installe sur les 2 banquettes arriere, apres avoir charge nos gros sacs sur le toit, qui accueille deja les bouteilles de gaz et le carburant. Le trajet debute par le cañon de Palala et le Silar et on monte rapidement par des vallees arides. On decouvre alors la cordilliere du Lipez, qu’on ne quintera pas des 3 jours a venir. La premiere journee se passe quasi entierement en voiture. Les paysages sont tres beaux  ¡ C’est un peu l’aventure et on ne voit pas passer le temps. On franchit des rivieres a moitie gelees, on voit des lamas sur le bord des routes, fait qques pointes quand la piste le permet. On creve ! Mais Samuel a l’habitude et il gere ca tranquillement. Le soir, on s’arrete dans une hospedaje de San Antonio du Lipez et on retrouve Dominique, Christiane et on fait la connaissance d’Olivia et Jean Seb, un couple de jeues maries belges qui partagent leur 4x4. On passe une soiree sympae tous ensemble, on rigole bien, on joue aux cartes (JSeb et Olivia nous apprenne a jouer au Danish) et on en oublie presque le froid ! On est content de profiter aussi de nos sacs de couchage, bien chauds ! Vendredi, debouts a 5h du mat’ ; c’est la plus longue journee, 11h de route, jusqu’a la laguna colorada, a

300 km

de la. On visite rapidos le vieux San Antonio qui hebergeait des mineurs a l’epoque coloniale. On roule un bon moment, puis on s’arrete a la laguna Morejon, a

4885 m

d’altitude ! Le panorama est magnifique, avec les montagnes qui entourent le lac. Celia nous offre un petit mate bien chaud. Il fait un temps magnifique, mais le vent accentue la sensation de froid. On parcours ensuite des pistes qui offrent des paysages splendides et tres divers. On longe la laguna Kollpa, ou l’on extrait du Borax. On fait une rapid pause a Quetana Chico, ou l’on regarde des enfants jouer a « Benjamin dice » (Jacques a dit). On est maintenant dans le parc national Eduardo Avaroa ! Et on pousse jusqu’a Aguas Calientes pour midi. Le temps pour Celia de preparer a manger, on prend notre courage a 2 mains et on saute dans la petite piscine naturelle d’eau chaude avec une vue a tomber sur le salar de Chalviri. Dominique se joint a nous et Olivia fait le photographe. Elle nous prete aussi ses grandes serviettes pour sortir de l’eau, c’est quand meme mieux que les 30x30 cm de Decathlon ! On a un peu froid, mais qu’est-ce que c’etait bon !! On va ensuite dejeuner tous ensemble et on commence a apprecier vraiment la cuisine de Celia et ces petites attentions. La route continue ensuite plus au Sud et longe le desert de Dali, une etendue de sable ou sont plantes ca et la des pierres volcaniques dans une mise en scene irrelle. Les montagnes tout autour affichent des couleurs rouges, des trainees sableuses plus claires qui tranchent avec le bleu du ciel. On ne s’y arrte pas et on pousse jusqu’au point le plus au Sud du parcours, a 10 minutes d la frontiere chilienne, la laguna Vertde, la laguna Blanca et le volcan Licancabur. Le paysage est incroyable ! Le volcan enneige domine la laguna verde, un lac d’arsenic bleu turquoise. Ici, pas de vegetation, pas d’animaux. On est sur une autre planete, balayee par un vent glacial ! On en profite tant qu’on peut resister au froid puis on reprend la route jusqu’a Aguas Calientes. On y recupere Celia et on file par une piste toujours aussi belle et qui monte a plus de

5000 metres

, vers les geysers de Sol de Mañana. La region est volcanique et a cet endroit, la vapeur d’eau s’echappe du sol par de larges trous. Ca nous rappelle un peu Rotorua en NZ, mais ici, pas de protection, et on peut s’aprocher tout pres des jets de vapeur. Il est deja pres de 5h, on file jusqu’a la laguna Colorada. On ne fait que l’apercevoir ce soir. On la visitera demain. Pour le moment, on va se trouver une chambre. Et on retrouve le 4x4 franco-belge, deja a l’hospedaje. Il y a un peu de monde et on finit tous ensemble dans une meme chambre. Avec, les enfants, les jeunes maries, les parents et les grands parents !!! Nous 5, on se partage 3 lits. Il fait deja tres tyres froid et on va se serrer. La temperature descend jusqu’a -20 degres dehors et le petit poele dans la salle commune ne parvient pas a nous rechauffer a l’heure du repas. On est frigorifies ! On ne tarde pas a aller se coucher et apres qques minutes difficiles, on apprecie le confort de nos sacs de couchage. On ne regrette pas de les avoir portes depuis

la Thailande

, il fait peut-etre -5 degres dans la chambre, le froid nous fouette le visage et on finit tous par ne laisser sortir que le bout du nez a travers la capuche ! La nuit se passe finalement plutot bien. Samedi, la matinee commence un peu plus tard, meme si Xav va faire qques photos du lever de soleil, dans un froid toujours aussi saisissant. Samuel aussi s’est leve tot. Il a trouve une roue degonflee en se levant et il a du la changer et reparer la chambre a air a la fraiche, mais toujours avec le sourire ! Apres le petit dej, on part decouvrir

la Laguna

colorada toute proche. L’eau y est rose et les flamands aussi ! Ils se nourrissent de micro-organismes, la ou la glace n’a pas recouvert la lagune et ils ne sont donc pas tres nombreux en cette saison. On est a

4270 m

d’altitude. On poursuit jusqu’a l’etrange arbre de pierre et les blocs volcaniques qui l’entourent. Les enfants font un peu d’escalade avec leur nouveau grand frere, Jean Seb, avec qui ils s’entendent tres bien. Puis on longe les 4 petites lagunes plus au nord et on arrive a

la Laguna

Cañapa.

Le sort s’acharne... encore une pincha... on a creve ! On en profite pour dejeuner dans un cadre superbe. Il y fait moins froid et on mange dehors, en degustant un delicieux guiso de fideo (ragout de pates) que nous a prepare Celia. La route remonte encore au nord et on s’arrete pour une photo du volcan Ollague encore actif, d’ou s’echappe une petit fumee. On traverse ensuite un petit salar, le salar de Chiguana, et on roule jusqu’a un village tout pres d’Atulcha. On va passer la nuit dans l’auberge d’Eugenio, ou les chambres utilisent un materiau disponible en abondance a qques km de la... le sel !! Les matelas reposent sur des sommiers en blocs de sel et le sol est aussi recouvert d’un epais tapis de sel. Les enfants adorent ! Et en plus, on est descendu a 3600m, la nuit devrait etre moins fraiche. On passe la soiree avec Christiane, Dominique, Olivia et J Seb. Les enfants sont tres contents de leur apprendre a leur tour notre jeu de carte fetiche : le tarot ! t ce soir, c’est notre derniere soiree ensemble. On a choisi de rallonger le circuit d’une journee et on se quitte donc apres le diner, en se promettant de se revoir une fois de retour en France. Dimanche, on fait presque la grasse mat’, on a le temps aujourd’hui. Et Celia nous a prepare un gateau au yahourt ce matin !!  Samuel nous fait aussi une proposition, Ca se passe vraiment bien avec lui et Celia. On s’apprecie beaucoup mutuellement et il nous propose de nous faire decouvrir un site qui ne fait pas partie du circuit, les Galaxias. On roule un petit moment avant d’y arriver, mais sur place personne ! Le portail est ouvert, on va quand meme visiter la grotte du diable, qui heberge des sepultures pre-colombiennes et on monte faire un tour sur le mirador d’ou on apercoit le Salar. Samuel nous explique qu’il y a 40 000 ans, un ocean recouvrait cette zone et la roche sur laquelle nous marchons est en fait du corail ! Les enfants partent a la recherche de petits bouts de corail qui ressemble etrangement a ceux qu’ils ramassaient en Thailande ! Et puis en redescendant, on a la bonne surprise de voir arriver quelqu’un en velo. C’est Nemecio, l’un des deux decouvreurs, qui en 2003, on mis a jour la grotte des Galaxias, en cherchant des momies a cote de la grotte du diable. Et dans la grotte, le spectacle est etonnant. Pas de stalactites, mais des coraux et des algues fossilises qui descendent du plafond ! Et c’est apparemment unique au monde ! Puis on reprend la piste et un moment plus tard, on a du mal a le croire... Ca fait plus d’un an qu’on reve de ce moment... et lorsqu’on commence a rouler sur la grande etendue blanche, on ressent une emotion tres forte ! On est sur le Salar d’Uyuni.

12000 km

carres de desert de sel a

3650 m

d’altitude. Un ciel d’un bleu uni et le land cruiser qui trace son chemin en direction de l’ile d’Incahuasi. C’est fantastique ! Samuel nous montre a l’horizon le volcan Thunupa, ou nous irons cet apres-midi. Et autour de nous... rien !! Du sel blanc a perte de vue et la reverberation qui fait danser au loin les rives du Salar. Trop beau ! On atteint l’ile d’Incahuasi et on en fait le tour a pied en se promenant au milieu de cactus geants ! Les plus hauts atteignent

12 metres

et on plus de 1200 ans ! On apercoit meme une viscache qui joue a cache-cache entre le corail et les cactus. On pique-nique sur place puis on continue en direction du volcan Thunupa. On a suivi les conseils de Vincent et Sandrine et on va grimper un peu cet apres-midi. Samuel nous emmene d’abord a Coqueza, voir une grotte archeologique ou reposent plusieurs momies. On n’en a pas vues tant que ca et ca fait un peu froid dans le dos. Puis on commence l’ascension. Sarah est un peu malade (crampes d’estomac) et Leo n’a pas vraiment envie d’avancer. Il nous faut environ 1h15 pour atteindre le mirador, d’ou on a une vue superbe sur le cratere du Thunupa, qui domine le Salar a plus de 5400 metres ! Chupa-chups pour tout le monde la –haut et on ne traine pas trop. Il faut trouver une chambre pour ce soir et on veut aussi voir le coucher de soleil sur le Salar. On devait dormir a Jirira, mais on ecoute Samuel qui nous conseille de dormir a Coqueza, plus proche du Salar. On y pose nos affaires, dans une hospedaje a la salle commune glaciale, puis Samuel nous emmene en 4X4 a qques centaines de metres du village, sur le desert de sel. Et le spectacle est magnifique ! Le ciel prend des teintes oranges, roses, bleues sur l’etendue immaculee. On en prend plein les yeux ! Les enfants s’amusent a casser la croute de sel pour extraires des tresors, des cristaux geometriques. De retour a l’hospedaje, on fait connaissance avec Itai et Ron, deux Israeliens qui ont achete une coccinelle et qui traversent

la Bolivie

avec. On se comprend dans un melange d’anglais et d’espagnol. On montre nos photos de France et d’Europe a Samuel. Celia les avait vues un peu plus tot et on se rend compte encore une fois que c’est un tres bon moyen de communiquer. Apres un bon petit diner de Celia (frites... Yesss !), on va se coucher, demain matin, on se leve pour voir la salida del sol ! Lundi, lever donc a 6h15 et on saute rapidos dans le 4x4. Samuel nous emmene plus loin qu’hier, la ou le sel forme des hexagones presques reguliers. Le spectacle du lever de soleil est encore plus impressionnant que le coucher. Le ciel flamboie et le sel passe d’un bleu dense a un rose lumineux quand le soleil s’eleve. Et le Thunupa est de la fete en s’illuminant progressivement. Le temps de faire qques dizaines de photos et on rentre savourer le denier petit dej de Celia, qui nous manque deja. On aura jamais aussi bien mange en Bolivie et elle s’est attachee aux enfants (surtout Sarah). 8h30, on prend la direction des hotels de sel, plantes au milieu du Salar et faits entierement de blocs de sel. Samuel s’arrete soudain. La roue arriere gauche ...fume un peu ! Pas de stress, Samuel demonte tranquillos la roue, puis les freins et en moins d’une heure, il remet tout ca en ordre. Ca teindra jusqu’a Uyuni ! On profite de cet arret pour faire a nouveau des photos, en jouant avec le decor sans perspective. On s’amuse bien et on repart vers le hotels, les hojos de sal, Colchani, ou l’on exploite le sel, et finalement Uyuni. Le tour se termine par une visite du cimetiere des trains ou sont alignees de vieilles locos a vapeurs toutes rouillees. Mjalgre le vent glacial, Leo et Guillaume s’amusent un bon moment a grimper dans les cabines. Samuel nous pose ensuite a un hotel et on le quitte tous un peu triste. Le Salar etait un de nos reves de voyages et Celia et lui on fait de ce raid une experience inoubliable aussi sur le plan humain. Ceila reste a Uyuni qques jours, elle y prend des cours d’anglais. On se donne rendez-vous a 5h pour aller trouver un CD de la musique fetiche de ces 5 jours «

la Oreja

de Van Gogh », qu’on ecoutait en boucle. En attendant, on va aller acheter nos billets de bus pour aller a Potosi. Et la...surprise... Tous les bus sont pleins ! Il nous faudrait attendre un jour a Uyuni et on n’a vraiment pas envie d’y rester plus longtemps. Il y fait un froid polaire et il n’y a rien a y faire de plus. Dans une agence, on remcontre Thomas, un Francais et rapidement, on decide de tenter de remplir un bus prive. Ca coute 1000 bolivianos et on essayer de trouver d’autres touristes. Une heure plus tard, on est 17 au point de rendez-vous ! YESS ! Demain, depart a 7h. C’est trop bon d’avoir pu organiser tout ca avec un peu de volonte, d’energie et de sens de l’interet collectif ! Apres une douche bien meritee (pour les enfants et Xav... 5 jours sans savon), un peu fraiche, on retrouve Celia et on lui donne un CD des photos de nos 5 jours. Elle part a son cours et nous, on se met au chaud dans un resto frugal et cher. Damned ! Heureusement qu’on a garde des Golpe (gaufrettes au choc’) pour se faire un dessert !! A 21h30, Celia passe a notre hotel, les enfants se sont deja endormis... Elle nous offre le CD tant recherche (et pas trouve l’apres-midi). On se dit au-revoir, avec un pincement au coeur. C’est une fille super, drole, gentille et qui se bouge. On s’echange nos adresses... on ne sait jamais.

Et des photos... l'album est en cours de construction... ca prend du temps de charger tout ca depuis Potosi !!  http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/sud_lipez_et_salar_duyuni/

Tupiza - balade a cheval, le 10 juillet

Mardi, on rejoint l'agence Tupiza tours et on part avec Simon, notre guide, jusqu'a l'enclos des chevaux. Il ne nous fait pas grande impression, nous adresse a peine la parole et tchatche avec un copain a lui. En chemin, on se rend compte qu'il ne s'attendait pas a une famille avec 3 enfants. L'agence nous avait promis des casques, mais il n'y en a pas... Xav s'ennerve un peu, on a choisi cette agence pour son experience, quels debuts... On finit par avoir trois casques corrects et 2 casques de velo. On y va comme ca dans une ambiance un peu tendue. Mais Simon fait des efforts, il nous ramene aussi des guetres, on sent qu'il n'a pas envie qu'on dise du mal de lui... Mais c'est surtout a l'agence qu'on en veut. Bref, on demarre la balade le long de la voie ferree, nos chevaux ont l'air conciliants. Ils se suivent tranquillement, ils connaissent la route. On quitte ensuite la voie ferree et on rejoint les montagnes. Le decor est tres beau, on discute avec Simon. Et on atteitn tout d'abord la porte du diable, un passage etroit entre deux falaises rouges. Puis on continue en direction du cañon de Duende, qu'on visite a pied. On est sur la trace de Butch Cassidy et du Kid, ou alors, au milieu d'un Tex Avery. On guette  Bip Bip et le Coyotte ! On rebrousse chemin, puis on continue au pas, et aussi au trot (on se fait plaisir !) une petite heure, jusqu'a l'endroit ou l'on va dejeuner, Tororoy. C'est une zone degagee et un peu arboree au bord du Rio San Juan, et entouree de hautes falaises rouges. Salteñas et fruits pour tout le monde ! On revient ensuite jusqu'a Tupiza en passant plusieurs fois le Rio et  nos chevaux ont hate de rentrer... Alazan et Josita, les chevaux de Xav et Sarah partent meme un peu au galop ! Cooool ! Rien ne peut enlever le sourire qu'affiche Sarah, elle en profite un max ! On passe un petit tunnel ferroviaire et on arrive a Tupiza vers 17h30, apres 6 heures de cheval ! On le sent un peu quand meme... et on n'est pas fache de retrouver la terre ferme ! On passe a l'agence avec Simon et on redit a la Dueña que, meme si tout s'est bien pase, l'agence n'a pas tenu ses promesses et qu'on espere que ce ne sera pas le ca pour le raid du Salar... Elle nous propose de venir rencontrer le chauffeur et voir la voiture demain. C'est cool. Et on termine la soiree dans un resto tout pres de l'hotel, c'est tres bon et les portions sont consequentes ! On reviendra demain !!

Et des photos !! http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/tupiza/

De La Paz a Tupiza - 8 juillet

Dimanche, on passe la matinee a ranger nos affaires. Notre chambre est un vri capharnaum. On recuperte inextremis une frontale, mais le lecteur MP3 est porte disparu... On quitte l'hotel Cactus et sa dueña (patronne) tres chaleureuse. On y reviendra pour nos derniers jours en Bolivie. On se fait une giga pizza (plus de place chez "100% natural") dans un resto qui passe la finale de Wimbledon (il est trop fort Federer) et on termine le repas par des gateaux de 100% natural tout de meme... On va en taxi jusqu'au terminal et on monte dans le Trans Copacabana qui part pour Oruro a 14h30. On monte jusqu'a El Alto, puis on part en direction du Sud. Mais ici, ca ne veut pas dire qu'on part vers le beau temps, hemisphere Sud oblige... Et sur la route, ca se gate... Sur l'altiplano, il y a un vent fou, le ciel prend des couleurs inquietantes. Et un peu plus loin, il se met meme a neiger ! Les villages qu'on tyraverse prennent une allure bien differente et on comprend que les conditions de vie ici sont encore plus difficiles que celles qu'on imaginanit sous le soleil qui ne nous avait pas fait defaut jusqu'alors. On arrive finalement a Oruro sans probleme. Les esprits s'echauffent un peu quand le bus repart de la gare routiere sans laisser le temps de descendre a tous ceux qui le voulaient. Nous, on descend juste dans les temps au terminus, a la gare ferroviaire et on recupere nos sacs sous une pluie glaciale, de nuit. On entre dans la gare et on trouve le "Wara Wara del Sur" gare sur le quai unique. Mais dans le compartiment, c'est trop bien ! Sieges spacieux super inclinables, chauffage (on ne savait plus que ca pouvait exister...) et un ecran plus grand qu'a la maison (ca c'est pas trop demander ;-))) ), qui passe des clips des annees 80. On part a 19h et les clips cedent la place a un film... "GOAL !" et tout le monde se prend a cette histoire de foot simple, mais sympae. Leo est ravi. On quitte le wagon alors que le generique de "Pearl Harbour" commence a defiler. Tant pis, on va manger au wagon-resto, tout aussi sympa. Apres diner, les plus courageux terminent le film, les autres s'endorment tranquillement. Le voyage jusqu'a Tupiza se passe tres bien. On s'arrete longuement a Uyuni vers 2h du mat´, puis on se rendort jusqu'a un peu avant Tupiza. On va prendre un petit dej´ garguantuesque au wagon resto. On en profite pour decouvrir le paysage tres beau de la region, montagneuse et desertique. On arrive a Tupiza vers 9h, on recommande vivement ce trajet ! Sur place, on part a la recherche d'un hotel. On tente le Mitru, mais trop cher... rien a faire ils ne veulent pas baisser les prix. Mais on a la joie d'y retrouver Dominique et Christiane Cauchy, qui sont la aussi pour qques jours. Xav finit par trouver un hotel apres moultes visites. C'est le "Centro", tres propre, avec eau chaude, meme s'il est un peu sommaire. Pizza pour midi et tour des agences apres, pour choisir avec qui on va aller faire du cheval et aussi le tour vers le salar d'Uyuni. On se decide finalement pour Tupiza Tours, installee depuis de nombreuses annee, meme si Alexandro Adventures Tours avait l'air tres correct. En fin d'apres-midi, on monte au mirador de Jesus, qui domine Tupiza, avec une jolie vue sur la vallee. Tupiza est au coeur d'une region digne des meilleurs Westerns. Tout autour, se dressent des montagnes arides, oranges, rouges ou grises. La seule vegetation qui semble resister est fait de grands cactus. Comme dans les films !! Et avec la lumiere rasante c'est encore plus beau ! On temine la journee au resto du Mitru, mais damned, c'est bon, mais cher, et on a encore fiam en sortant ! C'est pô possible !! Heureusement qu'il nous reste qques brioches et bananes...

La Paz suite... 6 / 8 juillet

Vendredi, on est impatients de savoir si le blocus est leve. L'agence de Felicitad, Coca Tours, juste en bas, est fermee. On ne veut pas attendre. Si on peut partir en fin de matinee, on a une chance d'attraper le train d'Oruro le jour meme. Xav part donc prendre des renseignements et finalement, c'est tout bon... ou presque... Les barrages ont ete leves, mais les bus sont pris d'assaut. On ne peut pas reserver pour aujourd'hui :-(( la poisse ! Tant pis, on patira dimanche. Et les trains aussi sont pris d'assaut, il ne reste que le train premiere classe. On va se faire un voyage un peu couteux, mais a priori, bien confortable ! Xav prend aussi qques infos pour le sejour a Rurrenabaque. On va pouvoir retourner au centre epidemiologique avec plus de precisions, pour savoir, si oui ou non, il nous faut un traitement prophyllactique. On se rend donc la-bas en fin de matinee, mais les grilles sont un peu tirees. On entre quand meme et on trouve qques personnes qui travaillent, on y croit ! Mais pas trop longtemps... Apres renseignements, le medecin conseil a pris sa journee... c'est la fete de la sante en Bolivie... Le sort s'acharne, on est vert... On ne va jamais reussir a se decider... Bon, il faut qu'on occupe la journee. Demain, c'est plie, on a pris une excursion pour Tiwanaku. Mais aujourd'hui, on va meubler. On mange un bout dans un petit resto populaire sur une place tout pres de l'avenue Montes. Local, mais pas trop mal ! On a vraiment du mal a trouver des menus sympas et on regrette les petits restos du Perou. Ici, c'est plutot snack, et 100% pure huile usagee... Bref, ce coup-la, c'est pas mal, malgre les pates trop cuites et la gelatine en dessert. Apres, on reprend un taxi pour le Museo Kusillo, qui doit etre ouvert aujourd'hui. Et c'est bon ! Il est ouvert ! Mais notre joie s'arrete la, qques metres apres les grilles... Le musee est quasiment laisse a l'abandon ; le funiculaire qui permet de rejoindre le niveau du haut est casse, les boiutiques du bas desertees, l'escalier qui monte completement eboule et le musee lui-meme nous deprime carrement. Enfin, les enfants s'amusent dans ce qu'il reste de qques jeux, mais tout est en vrac, casse, abime, poussiereux et litteralement inutilisable... On est vert, ca fait la troisieme fois dans la meme journee (le train, le pallu et maintenant le musee). Ca fait beaucoup ! La Paz commence a nous sortir par le trous de nez (et c'est rien de le dire, quand on connait les echappements des bus qui circulent ici...) Laissez-nous partir, siouplai... Mais la, Mag (alle, ... , comme souvent) a une idee lumineuse : on va aller a l'Alliance Francaise ! Et hop, un coup de taxi plus tard, on se retrouve dans l'ambiance feutree et apaisante de sa bibliotheque. On respire ! BD et magasines pour toute la famille. Et on se risque a demander de l'aide pour notre histoire de pallu et notre chemin s'eclaire enfin... Alleloui.-.. non, quand meme... Bref, la bibliothecaire a un ami medecin a l'ambassade, on peut l'appeler ce soir ! YESSS! Et la fin de la journee prend une autre tournure. Xav trouve un supermarche pour faire des courses, comme dans un reve... des rayons, des prix affiches, des fruits et legumes !! On remonte ensuite le Prado et on s'arrete chez Dumbo se prendre une double glace (y'a meme un parfum Snickers !!) et on appelle donc le medecin de l'ambassade. Et le docteur nous rassure carrement. Saison seche, entree de la Pampa, on peut se contenter d'un traitement curatif, au cas-ou. On raccroche en le remerciant vraiment, on voit plus clairement la suite du voyage ! Et pour finir, on se fait meme plaisir au resto, chez "100% Natural", salade de crudites au menu !!

Samedi, on prend donc un minibus, apparemment le meme que mercredi, pour Tiwanaku. C'etait le centre religieux et politique de la civilisation du meme nom (1500 av JC - 1200 ap JC). Dans le bus, on est 12 et 12 Francais. On fait la connaissance de 4 etudiantes en medecine de Montpellier, euchement sympaes. Elles passent qques semaines en Bolivie, puis au Perou. On occupe le trajet a leur passer nos bonnes adresses la-bas. On fait plus tard connaissance aussi avec Max, Claire et Benedicte qui viennent de terminer leurs etudes et qui traversent l'Amerique du Sud avant de chercher du boulot. Et la viste commence par les deux musees du site, qui exposent assez agreablement les tresors de la civilisation disparue. Notamment un monolithe anthropomorphe impressionnant. Puis on continue sur le site lui-meme, toujours activement fouillee. Les soubassements de la grande pyramide ne sont visibles que depuis 6 mois. On passe par les principaux temples et on decouvre un site tres interessnt grace a notre guide tres sympa. On y apprend par exemple qu'il y aurait eu des influences polynesiennes et mongoles dans cette region. Bien contents, donc, de cette visite. De retour a La Paz, on travaille un peu, on fait un peu d'internet et re-100% natural pour diner.

La Paz et ses environs - 3 / 5 juillet

Mardi, on quitte Copacabana pour La Paz. On croyait pouvoir prendre un bus, mais a 9h, la seule solution, c'est le combi. On entasse donc nos sac sur le toit du van et on prend place a l'arriere. On longe le lac par une route magnifique et on rejoint Tiquina ou on abandonne le van sur un bac. Les passagers prennent, eux, un petit bateau pour franchir l'estrecho. Au bout de qques kilometres, on se retrouve sur une longue ligne droite d'ou la vue sur la cordillere Royale est incroyable ! Puis apres 3 heures de trajet, on arrive a La Paz. Ou plutot tout d'abord a El Alto, la ville nouvelle, creee en 1986, 1 million d'habitant, installee sur un plateau au-dessus de La Paz, situee, elle, au fond de la vallee. La route qui descend jusqu'a La Paz nous permet de decouvrir une ville tentaculaire qui s'etire en bidonvilles jusqu'aux limites d'El Alto. Les flancs des montagnes environnantes sont recouvertes de constructions sommaires, en brique. Au terminal du cementerio, on saute dans un taxi qui nous pose Calle Jimenez. Vanessa, que nous avions rencontree a Arequiopa nous avait recommande une hospedaje dans cette rue. On la cherche et finalement on se pose a l'hospedaje Cactus del millenio, un petit hotel de bric et de broc, mais avec beaucoup de charme et des souches chaudes ! Apres un petit repas local, on passe l'apres-midi a regler la question de nos visas. Il faut que nous les rallongions et nous devons pour cela aller aux Services de l'Immigration, avenida Camacho. On fait qques achats et la soiree arrive vite et pour le diner, couscous chez Youssef (!), une adresse recommandee dans notre guide.

Mercredi, on aurait bien voulu partir directos pour Oruro, mais on est coince a La Paz. Les mineurs du pays menent une action de blocus des routes et il est impossible de quitter la ville vers le Sud ou l'Est. Et on ne peut prevoir l'issue du mouvement... :-((( Bref, il faut prendre notre mal en patience et on en profite pour aller faire un tour au centre epidemiologique pour prendre des infos sur les traitements anti-pallu, si on va dans la region de Rurrenabaque. On passe tout pres du terminal de bus et on se faufile entre les barrages de police (avec des gardes armes jusqu'aux dents...) et on se rend compte sur place de la situation. Pour passer le temps, on decide d'aller faire un tour au musee Kusillo, qui organise des expos interactives pour les enfants. Mais, mauvaise pioche, il n'est ouvert que du jeudi au dimanche... Vivent les vieilles editions du Lonely Planet ... Du coup, on remonte le Prado a pied et on s'offre une bonne glace sous le soleil... On va se promener aussi dans les rues de La Paz, ou les magasins sont carreent dans la rue... On trouve tout sous les baches de marchands qui vendent les classiques souvenirs, bonbons, sucreries, mais aussi de la papeterie, du cuir, des telephones, des luminaires, des tubes... et aussi du cote de notre hotel, toutes sortes de remedes esoteriques (foetus de lamas compris !) pour le transit intestinal ou faire revenir l'etre aime. Notre hotel est en effet en plein coeur du marche de la sorcellerie !! Pour terminer la journee, les enfants travaillent avec Mag et Xav met a jour le blog.

Jeudi, on est toujours a La Paz... Pas de news du blocus et de toutes facons, le prochain train pour Oruro et Tupiza ne part que vendredi... On a reserve une excursion pour Chacaltaya et la valle de la lune. On monte dans le minibus qui attend rue Sagarnaga, on est avec 3 Japonais, 2 Allemands et 3 Finlandais, qui etaient deja avec nous a l'hotel Apu Wasi de Cusco ! On monte du centre de La Paz vers El Alto, puis on continue jusqu'a Chacaltaya par une piste defoncee, puis surtout vertigineuse ! Le decor est lumaire, pas de vegetation ici, seulement des empierrements a l'infini et les montagnes de la cordillere royale a l'horizon ! Pendant le trajet, on fait la connaissance de Inge et Peter, qui font du tourisme apres avoir aide sur place l'association Arcoiris, qu'ils soutiennent en Allemagne. A rrive a Chacaltaya, le bus nous pose devant le refuge du club Andin, Chacaltaya est une ancienne station de ski, mais le rechauffement climatique a eu raison de l'enneigement, meme a cette altitude... 5300 metres !! On n'est jamais montes si haut ! Et on va meme pousser a pied jusqu'a 5400 m. Un chemin est amenage sur la crete et on entame l'ascension doucement. Il fait tres beau, mais extremement froid. Le vent souffle tres fort. A cette altitude, on compte nos pas et on prend le temps de souffler tous les 10 metres. Sarah ne se sent pas tres bien, elle est bien enrhumee. Elle va finalement rester au chaud dans le refuge avecnotre guide Rachelle. On continue avec les garcons, qui sont motives par la decouverte de nombreux fossiles tout le long de la montee. Arrive, en haut, on les abandonne a leurs pierres et on poursuit tous les deux jusqu'a un peu plus loin, sur un chemin de crete. On a une vue incroyable sur le Wayna Potosi, toue la cordillere royale et des lacs verts, bleus et rouge en contrebas ! On va peut-etre bien se mettre a l'alpinisme (ou l'andinisme ;-) ) de retour en France ! On redescend quand meme pour ne pas laisser les enfants seuls trop longtemps. OIn recupere les garcons, et on rejoint Sarah. On casse la croute et on remonte dans le bus en direction de La Paz et de la valle de la Lune, notre deuxieme destination aujourd'hui. On est carrement casse. On ne s'est pas rendu compte de l'effort, mais on n'0a qu'une envie maintenant.. dormir !! Une heure et demie plus tard, on arrive a Mallasa et on part a la decouverte de la Vallee de la Lune. C'est un parc amenage au coeur de formations geologiques arides, nees de l'erosion du sol. Il fait tres chaud, quel contraste avec Chacaltaya ! On s'y promene une petit demie-heure, puis on rejoint le centre ville.

avec les photos... http://grainesdailleurs.typepad.fr/photos/chacaltaya_et_la_valle_de/